1. |
Intrus (ft. l'Ancien)
02:37
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[Beufa]
Quand j’arrive sur l’instru, comme un intrus, pour faire mon intro
tu t’fais un trou, et t’l’injecte en intra, veinard
Nouveau départ, pour tous mes gars,
c’est troubler l’ordre plus que trouver l’urne, l’époque est trop vénère
J’ai la tête dure, et m’aventure,
loin d’ces premiers vers, qui traînaient leur guêtres à la Tête d’Or
gare au têtard déter’ au passé amer
qui sort d’la mare bombe le torse bardé de son armure
Si t’as la chair de poule, c’est pas parce qu’on s’caille,
mais parce qu’la Manita prend d’l’âge comme un bon sky
j’ai une team de dingue avec laquelle je consume,
les rimes qui flinguent, les voyelles les consonnes
J’compte les années à travers l’cul d’ma bouteille, à qui la faute ?
parler d’tise, je ne sais rien faire d’autre
nouveau départ, ça sonne comme la promesse d’un grand soir,
comme cette dernière clope qu’on écrase au fond d’un cendard
Donc éteins la lumière, ferme les volets, allume le gaz, on veut entendre l’explosion à tous les étages
la Manita, l’évidence même, tu kiffes nos phases, car quand on l’ouvre, tu t’sens inclus dans l’thème (x2)
[l'Ancien]
La Manita ça défonce
Fait plus de victimes qu'un lanceur de balles de défense grand
Envoie un flingue, faut qu'j'me dépense
Que je montre ma présence, ouais je suis vivant
Et j'attends que je le truc pète comme une usine à gaz
Désormais les blasts portent notre blaze
Fais attention
On est de partout en grand nombre sans invitation
Mort de rire en repassant le film de nos interventions
Pendant que tu pleures, niquez vos pères
C'est le fil de nos sons qu'on chante en cœur
Ce sont des armes par destination
De tout ce sang les explications
Protège ton fiston, je rappe trop souvent
L'évidence même, tu kiffes nos phases
Car quand on l'ouvre tu t'sens inclus dans l'thème...
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2. |
France-Gabon (intro)
00:54
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3. |
France-Gabon
04:41
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J'ai grandi à la mer, bercé par le chant des tisserands
Dans un pays dirigé par Bongo et Mitterand
Avec des grossistes libanais en guise de commerçants
Clinique des Cinq Palmiers, attention chaud devant
Quartier Louis derrière la prison, je fais mes premiers pas
Qui est enfermé dans les geôles ? Mystère, peut-être des potes à ma mère
Journalistes au Bûcheron, qui plus tard accepteront des postes haut placés dans les ministères
Pas d'guerre au Gabon t'as vu ? on sait faire taire les opposants
en cooptant, et s'il faut l'appui des militaires français ils sont juste là
6ème BIMA, escadron prêt à protéger
l'tonton et la tata Sylvia
Mais pour l'instant j'm'en bats, j'gambade
saute sur les billes de bois échouées sur le sable du bord de mer
Avec mes potes on balance des badames
et le soir ma mère achète des bedoumes et des beignets banane
Quand tu entends n'dombolo vas-y bouge ton bodge
Cherches pas à t'cacher y a pas d'scène, et donc pas d'loge
Montre bien les pas de danse qui vont rendre fou le colon
Qui s'est perdu loin d'chez lui, du Gabon au Cambodge
Moi j'bouge mon bodge dans une danse folle autour des flammes
Entre iboga et Bwiti
Dans le temple les adultes entrent en transe
Les braises crépitent et les notes de la harpe m'aspirent dans cette ambiance syncrétique
Le Bwiti a intégré la vierge Marie et les mixtures contiennent de la bière dans les cérémonies
Culture des Blancs avalée, digérée, jusqu'au drapeau sur le fronton d'l'école
Vert-Jaune-Bleu… Blanc-Rouge, tout un symbole
[Refrain]
France-Gabon, une mi-temps dans chaque camp
3ème mi-temps avec les srabs, du rhum et du vin blanc
Verses-en un peu sur la terre pour les anciens
et les absents, la bande-passante, t'inquiète on rappe sans (x2)
L'été était l'temps béni des colonies d'vacances
Qu'j'allais passer en France, conscient d'la chance
de pouvoir voyager et d'mesurer la différence
entre ma vie et c'que les chaînes françaises passaient en plans-séquence
À Paris, ma mère m'habillait pour toute l'année,
j'étais fier de mes nouvelles pompes
Mais de retour au bled j'en avais étrangement honte
face aux gamins en groles trouées qui n'perçoivent pas l'argent du pétrole gabonais
La morve au nez, juste avec un gobelet
ça tapait des foots de oufs devant Gros-Bouquet
A la télé comme chaque gosse-les Bleus m’ont affolé
le 12 juillet, du haut de mon Okoumé
Désormais, j’suis un grand garçon, et en vrai,
j’ai pas de bastion franchement, rien à battre des nations,
Je sais le mal qu’on fait au nom des fanions, mais je fanfaronne,
et en place une pour Frantz Fanon
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4. |
L'Alpha
04:47
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L’Alpha, c’est que ça sent la fin il faudrait qu’on détale
Le globe, le sol, sont comme en surcharge pondérale
C’est plus très long à l’évidence tout le monde ne pourra pas
S’enfuir en ballon face au danger comme Léon Gambetta
Le Beta, c’est que la terre fonctionne en vase clos
Quel fiasco d’avoir quitté les Grottes de Lascau
Cherché à explorer de nouveaux panoramas,
affrété les premiers vaisseaux, pour Vasco da Gama
Gama : on était passifs comme sous zetla
Quelle que soit la merde y avait toujours des gens pour faire l’taf
Exploiter, déforester, ramasser les billes de bois
Qui flottaient et s’amassaient à l’embouchure des deltas
Delta : on cherchait les terres rares à un rythme infernal
pour combler une demande vorace quitte à se faire mal
Dérisoires sont les totems auxquels on s’enchaîna
petit à petit en perdant d’vue qu’on en avait rien à...
...tep si l’on ne cochait pas toutes les cases dans la vie
mais dur de l’accepter avec des bourges en vis-à-vis
on s’envolait pour un week-end dans la ville d’à côté
charriés par des charters, subventionnés par les...
...états, nous étions incapables d’oser
tout arrêter juste un temps, juste pour prendre le temps de causer
en crétins on organisa même le procès de Greta
sans se douter que les arbres soient capables d’une vendetta
Êta, waHed, jouj, tlata
tic-tac entêtant avant que tout ne parte en ratatata
sourds, obstinés, têtus, on n’entendait pas pas pas pas
la terre implorant que l’on ne la laisse pas dans cet ét-état
Thêta : tête-à-tête avec nous-même
extinction de masse et réfugiés climatiques qui s’amènent
au chaud dans l’gotha, on rejoignit bientôt l’quota
des grandes migrations pour ne pas avoir bougé d’un iota
Yo ! t’avais pas l’yacht ? t’avais plus qu’à choper l’boat people,
échapper aux contrôles traqué comme un animal
un tabou s’envola lorsqu’on vit qu’on était capables
d’abandonner là nos malades pour prendre part à cette escapade
Capables d’oublier notre histoire en un claquement d’doigts
renoncer à nos droits angoissés par les attentats
en trois générations, remonter des camps
faire passer racisme et xénophobie pour des opinions lambdas
L’homme d’après n’aura pas eu l’temps d’être une femme
ou trans ou non binaire, bref d’apporter un peu d’fraîcheur
Pourtant ça commençait à s’voir que c’est tendu de n’être mu.es
que par le mouvement du mâle dominant dont la queue remue
Mu.e.s par l’envie de bousculer l’immuable, jeter les muselières ne plus se taire,
défaire les traditions qu’on perpétue,
nos pères qui tuaient nos mères
justifiant leurs féminicides afin qu’leur propre souffrance s’atténue
Nu.es sous l’manteau, d’leur Etat-Providence
quand vint le grand strip-tease des acquis sociaux, grossit l’indigence
des misérables apparurent de différentes galaxies
découvrant en fin d’mois ce que veut dire « friser l’apoplexie »
Qu’si la majorité s’appauvrit en période de croissance
c’est qu’sur le dancefloor des bourges le profit bat la cadence
La tête dans l’sable, tout ce beau monde semblait ravi
de foncer dans le mur en se payant des psychothérapies
Piégés, bien que conscients qu’ça n’pouvait pas durer
on s’comportait avec les plus jeunes comme des pandejos
distribuant à des gosses incapables de s’pondérer
des écrans tactiles bons marché comme on largue des pains d’héro
Rôgner sur les terres, les cultures, le libre-arbitre
la traversée des Pilgrims, j’t’en donne le feedback :
ça commence par un génocide
ça finit par enfourner des gros BigMac dans la bouche des MicMacs
Sigma : stigmate des temps, routes en zigzag
tic-tac, des pirates pilotaient dans l’habitacle
Pour changer les choses t’avais intérêt à t’lever tôt
car l’avenir appartenait à ceux qui avaient le droit d’veto
To-staky, Bolsonaro estaba acá
des vestes kaki méprisant les Sudacas
Flèches contre pelleteuses et peuples qu’on occulte,
amers indiens sur des terres que les tractopelles occupent
… si l’on avait été un minimum soudé.es
au lieu de détourner le regard quand les bateaux coulaient
que les murs se dressaient sur des territoires qu’on atrophie
on aurait moins eu honte en s’adressant à nos filles, à nos fils
Fi, d’la mauvaise conscience la culpabilité
faut s’magner la marée qui monte dans tes yeux se réfléchit
Est-ce donc ça nos vies ? Tout va trop vite en réalité
pour qu’apparaissent sous nos oreilles une paire de branchies
Chimères de l’adaptation, de la résilience
On en voyait s’époumoner devant tant d’inepties,
Iels perdirent la raison et finirent par s’épuiser
et puis des psys les maîtrisaient en pleine crise d’épilepsie
Psychodrame, comme l’on passe du rire aux larmes
plus d’retour possible on a fait de trop gros dégâts
préserver l’vivant plutôt qu’lui opposer les armes
auraient pourtant pu constituer l’Alpha et l’Oméga
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5. |
Archive corrompue
01:41
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Cernés de toutes parts, par le brouillard épais des ondes hertziennes
qui enveloppe et s’infiltre partout sans vergogne
il est vain de vouloir fermer les persiennes
calfeutrer portes et fenêtres ou bien débrancher l’interphone
Des parcelles de notre intimité s’évaporent
et chacun devient pour lui-même le parfait délateur
même sans confidences, de lourds nuages se condensent
quand sur le clapotis des touches, la souris danse
De suggestions en messages orientés
se lève une brume épaisse annihilant toute volonté
les seconds couteaux enchantés de rentrer dans les rangs
se sont laissé conter qu’ils pouvaient crever l’écran
En embarquant ses souvenirs sur un vaisseau pirate
chacun accepte de risquer l’infection virale
que le réel échoue dans les abysses d’un fondu
et qu’il fasse de sa mémoire une archive corrompue
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6. |
Service minimum
03:53
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J’ai pas trouvé cet after, pas d’internet sur l’phone-tel, paraît qu’faut s’y mettre
J’enjambe les trottinettes de merde qui encombrent les ruelles, plus d’bancs, plus d’cabines téléphoniques, en vrai, c’était mieux avant
Le grand strip-tease, rien d’sensuel ni d’excitant quand la ville s’dépouille lentement de tous ses équipements
J’quitte le centre, on sait plus où s’asseoir sans lâcher d’pourboire sérieux,
Même les gares deviennent hostiles
aux pélos et aux pélotes au style schlag trop évident,
j’divague en écoutant, HLM Rezidants
à 5h du zbar dans l’tro-mé y a peu d’costards, ça finit sa nuit en bleu d’travail parmi les couche-tard
J’nique deux-trois Velo’v, c’est la lutte des classes ma gueule,
sens l’alambic comme un traité transatlantique (ma gueule)
déchiffre le gut posé par c’te meuf, ça parle d’amende TCL de séquelles et finit par « nique les keufs »
Extinction des lampadaires, le gratuit par terre titre qu’au prochain hiver, p’tetr qu’on changera pas d’heure
ça changera quoi pour ceux qui dorment dans l’froid jamais sondés à leurs nuits blanches et aux miennes à vesqui les condés
toiser les gens honnêtes, avec dans l’oreillette une playlist qui pète chargée par le Nil sur internet
Le sommeil m’pénètre j’termine à ieps, dernière canette, tout à l’heure faut qu’je sois à peu près net
L’Ancien monte du Bugey, enregistrer une démo sur bête d’instru d’ChazzyJazz pour ma mixtape,
s’il arrive à gruger, un T.E.R., par chez lui ils se font aussi rare qu’une arrête dans un milkshake
Sur la défensive on l’est, faut pas s’étonner
qu’l’ambiance des contrôles soit pas à la déconnade
par chez nous on s’sent vite visé
quand ça parle d’optimiser, comme on déclenche les hostilités
[Refrain]
C’est l’strip-tease, vite tise,
quand tu vises ce qu’ils disent,
y a que l’arrogance qui n’soit pas fictive
Pas d’taf, dommage ! pour eux rien n’justifie l’biz,
Pas d’pèze, d’office, justice expéditive
à quoi servent les manifs, hein ? à part s’exprimer, y a plus aucun rapport de force,
constatait Samir hier soir, alors que nous glissions sur le périph nord,
où entre les voies rapides ont poussé des bidonvilles où dorment des familles de Rroms,
nouveaux parias d’la société, qui voient scintiller au loin les lumières d’la cité
pleines de rupins festoyant autour d’un banquet sans s’méfier d’la lame du cran d’arrêt
qui sommeille dans la poche de cette hôtesse d’accueil intérimaire
contrainte d’encaisser mains au cul et réflexions vulgaires depuis l’début d’la matinée
J’suis bientôt arrivé, j’prends direction Saxe, devant moi une bourge se fait tirer son sac, ça passe à l’attaque
car les Sans-Dents ont les chicots qui rayent le parquet
on s’fait un sang d’encre, est-ce décent d’avoir une descendance ? on verra...
en attendant le jour se lève sur ma ville qui en novlangue, se conjugue au plus-que-parfait
[Refrain]
C’est l’strip-tease, vite tise,
quand tu vises ce qu’ils disent,
y a que l’arrogance qui n’soit pas fictive
Pas d’taf, dommage ! pour eux rien n’justifie l’biz,
Pas d’pèze, d’office, justice expéditive
Remballe tes artifices faut un sevrage drastique fils
puisque la consommation c’est addictif
le capitalisme sans milliardaires ça reste de la merde
un peu comme une cigarette sans additif
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7. |
Qui ?
01:33
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J’crois qu’ça tourne pas rond, vu c’qu’il faut faire pour remplir son assiette
Des trucs de ouf, ça va du casse à gratter les assedics
Qu’est-ce c’qu’on a dans la tête, pour s’tirer dans les pattes et
Traiter d’parasites ceux qui s’contentent de ramasser les miettes ?
Stigmatisation de la récupe vue comme acte délictueux
On préfère javelliser les victuailles
Massacre industriel de bêtes que l’on maltraite
La viande sous cellophane est à chier, et finit au karcher
Quel gâchis, comme ces baraques à louer
Aux pieds desquelles dorment parents et enfants ne sachant pas où aller
Fou à lier de faire de la propriété privée un fétiche
Quand l’évidence conduit tout droit au pied de biche
C’est marrant comme on est enclin à inverser les rôles
Entre profiter de sa rente ou bien squatter les halls
Qui est oisif ? qui parasite ? chacun a son avis…
Qui ?
Qui choisit d’être boursier, devoir remercier
d’faire ses courses chez l’épicier avec un prêt à rembourser ?
Qui sous-loue l’appart’ des darons sur AirBnB
finance ainsi ses vacances, ses fringues et lunettes Fendi ?
Qui ne regarde la rue qu’à travers l’œil des caméras
croit voir passer toutes les cailleras en Porsche Carrera ?
Qui choisit d’augmenter l’budget de la police municipale ?
Opération pare-balle pour les trous d’balle !
Qui choisit d’harceler imposer l’occupation ?
derrière son bouclier son écusson se prend pour un garçon
Qui choisit de ne pas répondre aux provocations
puis face à l’urgence de la situation passe à l’action ?
Qui choisit de s’prendre un gros cocktail dans la tête
de déguerpir avec tous ses collègues de la tess ?
Qui ira se plaindre devant le juge avec son I.T.T. ?
Qui est lâche en hiver, qui est encore pire l’été ?
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8. |
Berthe aux ieps si longs
04:06
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[Refrain]
Passe la Goudale, sort la poubelle
pas d’camouflage, on est tout frêles
on est tout pâles, on est tout mal
quand on nous parle, après l’week-end
Garde la pêche, si tu renifles la piste
de mes zigzags, entre probité et vie d’schlag
Qu’est-ce qui s’trame ? tes pupilles se dilatent
Tu flippes-flap mal-à-l’aise comme face à un hijab
J’fais l’job au-d’là du minimum syndical
mais quand j’décolle, fais l’zob, ça finit mal
Décontenancé, tu r’gardes Dr J’enquille entrer dans l’placard
Et ressortir en Mister Schlag
J’plane, sur mes 32 balais comme à Poudlard
Arpente la biennale sur bulle d’air, 9 dollars
pour des connards qui font fructifier leur goût d’l’art
D’la merde, en barre, rien d’plus vulgaire
L’aura fallu l’temps, désormais j’assume
Tous mes attributs, même si c’est clivant
sans être insultant, j’arbore mes lacunes
on s’y habitue, pas en esquivant
[Refrain]
Quand ManitAlphAppelle Beufa l’Beta au micron
J’veux qu’elle s’dise « putain, ce mec est upsilon »
T’as capté l’filon, fiston, yo mes gars
J’croche-patte le beat, je suis comme Berthe aux ieps si longs
J’suis l’gars lambda, qu’a pas d’attache, pourtant
Depuis 15 piges, je n’ai pas bougé d’un iota, ça...
...c’est bien quand t’es bien où t’es, moi c’est pas l’cas,
Mais y a pas d’drame, pas d’scoop, pas b’soin d’Robert Capa
Méditerranée, pour remonter la pente
Marseille, j’y kiffe le souk le rap et la fiente
J’méditais c’t’année, sur mon testament,
Avec mes srabs, ma mère et ma meuf est-allemande
Quitte à niquer c’talent, franchement reste à l’ombre, baisse ta lampe,
prévois modestement des obsèques de re-noi
J’espère qu’les gens festoieront comme dans Festen,
funeste fin qui ne manquera pas d’être fun...moi…
...quand j’ai l’spleen j’bois, comme Eltsine
Commande une pizza et laisse au livreur une p’tite somme
Vu qu’j’ai l’seum j’écoute Melody Nelson et
enlève ma carte sim, élémentaire mon cher Watson
J’aime pas du tout U2, nique Tata Yoyo,
sous mon grand chapeau, je kiffe juste ma Youyou,
Texte fourre-tout, tapé sur Ubuntu,
qui parle de Zoulous faisant des vaudous, sur tous les Hutu
Une pensée pour les renois que l’on tourmenta
du Rwanda à l’Ouganda, jusqu’à Luanda
Mais pas d’souci, j’suis pas Tutsi,
au cas où t’en dout’rais, y a pas sous-titré « wesh Papa où t’es »
Dévoyé depuis la fin de mon adolescence,
j'ai capté des années plus tard que ma sacré descente
me condamnait à subir une obsolescence programmée
qu’faudrait être satisfait à chaque nouvelle année
[Refrain]
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9. |
Le chien à trois pattes
01:40
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Y a que dalle dans cette poubelle, rien à graille qui vaille le coup
j’ai b’soin d’retrouver d’la superbe et lustrer mon poil
dénicher une carcasse, un os pour me remplumer
car ce soir les rats donnent une fiesta sur le terrain-vague
Sous une lumière blafarde j’arpente les ruelles
apeuré, ces derniers temps le climat se dégrade,
et j’pense à mon pote boxer qu’a mangé du ferme
j’suis en p’tite forme, tout est là pour qu’je dérape
Bordel, faut absolument qu’j’contrôle mes pulsions morbides
éviter la bibine même si l’ambiance me tord l’bide
J’me demande à quoi bon traîner ce fardeau ?
On sait même pas c’qu’ils leur font subir derrière leurs barreaux
ça rend barjot, j’ai les babines sèches et le teint livide
ne trouve plus le sommeil dans mon chenil quasi vide
J’attends, je compte, je tremble,
survit chaque nuit aux transhumances d’un bétail insipide
Y en a encore qui n’voient pas qu’on nous mène à l’abattoir
et j’ai pas l’coeur à jouer l’rabatteur
pour le compte du discernement,
ni l’rabat-joie,
j’m’efface discrètement des chaudes discussions où ça aboie
Allez... sers-m’en quand même un, foutu pour foutu
j’plonge la tête la première dans la fête
puisque les plaisirs ne peuvent plus être qu’artificiels
sautons à pieds joints, on verra bien où ça nous mène...
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10. |
Ligne de fuite
06:12
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J’fais l’ermite, pressé d’être loin d’ma dernière cuite
Qui derrière moi dessine encore une fois des lignes de fuite
Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pendant c’trou noir
Angoisse, 6 heures d’absence dans ma mémoire
J’reste sous la couette, non pas à cause du mal de tête
Mais parce qu’affronter l’monde est une trop grande épreuve
J’redoute hier d’avoir été particulièrement bête
et crains de croiser quelqu’un qui en ait des preuves
Avant mes potes me rappelaient mes soirées comme on raconte une blague
maintenant c’est plutôt, « on avait honte du schlag »
Schlag, qui n’a de la veille que des souvenirs vagues
si ce n’est la certitude d’avoir été imbuvable
Dur de marcher serein, quand chaque recoin, chaque bar, chaque regard, chaque trottoir te remémore tes déboires
Et qu’à moins d’rester chez oit, parqué ou cloîtré
il n’y a en fait plus qu’un trou noir où s’cacher
Bon, il est midi, j’vais peut-être me lever,
J’sens la gerbe alors qu’j’ai même pas gerbé enfin j’sais plus,
en tout cas ça pue et j’suis encore bourré
Et si j’voulais m’amuser hier soir ben, j’me suis encore gouré
Comment est-ce j’ai fait pour en arriver là
alors qu’j’m’étais dit toute la semaine, « Beufa, il faut qu’ça tienne »
Comme si la perspective d’un plaisir immédiat
M’avait fait zapper comment s’terminent toutes mes dérives urbaines
Lyon tu m’sors par les yeux et en même temps je t’aime
quand tu me fredonnes de manière entêtante c’thème
comme ces potes que j’connais par cœur, avec qui j’n’ai plus rien à voir
à part ce linge préservé du lavoir
C’est souvent comme ça qu’ça m’vient, demande à Linco
L’impression d’être raide, même avant l’apéro
Moi c’est que l’week-end, et pourtant bien trop violent
Comme une pancréatite ou l’ivresse au volant
[Refrain]
Plus j’espace mes cuites, plus elles sont craps
Plus j’me désinhibe, plus j’suis horrible et plus y a de gens qu’je blesse
Plus j’me lâche, plus les gens s’cassent
Et plus j’me demande chaque dimanche soir « pourquoi est-ce que j’continue d’boire ? »
Plus ça va, plus j’mets du temps à m’en remettre
Plus j’sais que j’n’ai pas une capacité infinie à en renaître
Plus j’dis « demain j’arrête définitivement question d’survie »
Plus je sais qu’je serai toujours en sursis
J’ai beau avoir essayé d’retarder l’échéance,
Dix-neuf heures, j’tise deux verres, j’entame ma déchéance
Dès qu’j’commence, c’est une effrayante cadence effrénée
Vu qu’j’ai pas bouffé, mon obsolescence est programmée
J’bois du whisky sans blaze, tise à l’anglaise
c’est à dire jusqu’à c’que ma langue maternelle ne soit plus la française
Et la seule chose qui ait changé depuis mes vingt ans
C’est qu’maintenant c’est oim que j’te crache dans les tympans
J’avais pourtant recouvert les murs de l’appart’ avec des pense-bêtes
Pour me mettre en garde quand s’lève la tempête
Contre un nouveau naufrage à trois grammes dans chaque bras
Ah ah ah.. on n’colmate pas les brèches avec du sparadrap
Toutes les gueules que j’croise marquent un profond décalage,
Donc j’manque pas l’occase d’être provoc’ et d’en faire l’étalage
Si j’bois, c’est pas pour faire les choses à moitié
J’repousse le tolérable comme Martel les Arabes à Poitiers
Quand l’ivresse monte, le sac craque, j’balance tout en vrac, tout perd son sens,
tu perds patience, j’raconte même des cracks
Fais la morale en boucle démoralisant
Ne laisse derrière moi que des indulgences agonisantes
Et la discorde, se substitue à la romance
L’enthousiasme titube et se transforme en arrogance
Bref rien d’fou, j’provoque chez les condés d’la lassitude
Pris d’une soudaine assurance que j’n’ai pas d’habitude
Lyon tu m’sors par les yeux et en même temps je t’aime
quand tu m’fredonnes de manière entêtante c’thème :
me faire déambuler dans l’noir quand y a plus rien à boire...
Lyon tu m’sors par les yeux et en même temps je t’aime
Quand tu m’répètes de manière entêtante c’thème :
me faire déambuler dans l’noir quand y a plus rien à boire
trou noir, circulez, y a plus rien à voir !
[Refrain]
J’pourrai plus jamais dire « si j’avais su », depuis c’premier AVC
La vessie pleine, ça pète les scores des gammas GT
Dans c’décor agité, j’vois qu’des corps à jeter
Pourtant ma langue bien pendue continue d’jacter
Genre : si j’m’en jette un c’est toujours le dernier, lol
Tire une taf et cherche dans l’ombre quand ça parle d’épitaphe
Ce palmarès des nuits d’ivresse j’aspire à faire mieux
avant d’être vraiment sûr que j’commence à m’faire vieux
J’me vois parfois devenir ce mec aigri aussi sinistre qu’un treillis
qui sobre ne trouve rien d’attrayant
Considère les autres avec condescendance,
Des culs d’jatte qui demanderaient en boucle « quand est-ce qu’on danse ? »
J’ai pris de telles habitudes que je suis comme atrophié sans tise
Tant mieux si j’perds celle d’apostropher sans cesse les gens,
pour qu’tu captes pleinement y a sans doute trop d’écart
J’fête chaque jour d’abstinence, mais sans trophée car…
[Refrain]
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11. |
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Les élèves hostiles flairent l’erreur d’un prof sans envergure
fraîchement parachuté dans le secteur
Qui sans stature, ni voix de stentor
en clair galère ne serait-ce qu’à leur faire baisser les stores
Dans un silence précaire, vu qu’on les astreint à s’taire
seuls les corps s’expriment comme dans un Fred Astaire
Face à l’imposture des regards inquisiteurs
les apostats développent l’art de la posture
Chacun son tour adopte une pause de gangster
à c’t’heure, il ne manque que la Winchester
Pour des stores, le prof taille un costard à la classe entière
sans voir qu’il y perd à être autoritaire
Certains gosses saturent, considèrent qu’on les accuse à tort
et cet abus ébranle leur ossature
Qu’espérais-tu ? Bien sûr qu’avec une classe d’écart
tôt ou tard, le dialogue se fissure
De l’école à l’hosto, de l’usine au chtar,
heure de colle pour les lève-tôt, mitard pour les couche-tard
Les quiproquo commencent tôt entre 4 murs austères
en salle des profs, le soir, ça taille des costards
De l’école à l’hosto, de l’usine au chtar,
heure de colle pour les lève-tôt, mitard pour les couche-tard
Les quiproquo commencent tôt entre 4 murs austères,
Pourquoi les moutards, veulent-ils foutre le foutoir ?
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12. |
A toi
02:19
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Comment te dire, j’ai pas l’habitude de m’exprimer en public
et j’ai la rage donc pas envie que ça s’transforme en supplique
mais ce soir même les plus pudiques, crient leur peine, réclament justice et vengeance Marwen,
et toi, qu’est-ce que t’en penses ?
J’imagine que du haut de ta grandeur d’âme
tu n’en veux même pas à la sottise des auteurs de tous tes œdèmes
à ceux qui ont décidé consciencieusement
de fixer l’aiguille du temps pour toujours sur tes dix-sept ans
à l’âge où l’on déconne, toi, un de tes hobbies,
c’était d’exploser tous les préjugés qui finissent par « phobie »
on a souvent moqué, moi l’premier, j’le reconnais
cette attitude qui fait que dans le fond tout l’monde te respectait
J’suis plutôt fier d’avoir toujours été dispo,
armé d’un dictionnaire pour faire face à ta dyslexie
de t’avoir recadré lorsque tu te dispersais,
et senti ta reconnaissance sans même que tu me dises merci
J’te revois négocier un croc sur la fin d’un kebab
ou taper un foot sur le bitume du tier-quar avec tes srabs
même si par respect je m’abstiendrai de commenter
ta volonté de devenir le nouveau N’golo Kanté
C’est compliqué pour ceux qui restent, comme tu peux t’en douter
ici en cas d’injustice on n’sait pas à quel saint se vouer
car c’est derrière leurs vitres sans teint que ta vie s’est éteinte
et c’est auprès d’eux qu’il faudrait que l’on aille porter plainte ?
Dans l’embarras vous prétextez la légitime défense
alors qu’il s’agit du meurtre d’un gosse en détention
regardez le rouge de nos plaies que l’on panse
le fond de nos yeux, quand vous prétendez qu’on avive les tensions
Et si ce soir au hasard, des bâtiments s’égayent
de feux de joie, c’est qu’on en a marre que l’histoire bégaye
Nos coeurs sont des brasiers d’une immense dimension
qui ne veulent pas de pitié mais l’application de sanctions
J’aimerais te dire avant de refermer cette trop courte parenthèse
combien toute la cité, tes proches, et tes parents t’aiment
et que comme héritage testamentaire
face à l’injustice, à ton image, nous s’rons désormais tous des va-t-en-guerre
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13. |
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[Beufa]
Voilà déjà des plombes que les grands pontes de l’industrie du disque
Se sont emparés du hip-hop, pour le foutre en cloque
Objectif : ramasser des plaques, dans des flaques de pisse
C’est Que d’la merde, et l’on dépasse l’acte 10
Fils, oui, ces propos sont loin d’être tendres
mais si tu trempes ton biscuit dans la fange de l’underground
c’est que tu souhaites déclencher l’esclandre, que le tonnerre gronde,
et rejoindre la horde de wacks aux arbres que l’on laisse pendre
Catalogué rageux parce que j’cautionne pas ta merde ?
Exact ! tu veux m’mettre à la page ? j’suis prêt à mordre
J’vois ni l’rapport, ni l’courage, quand tu t’turluttes
en mettant dans la même phrase « Jul » et « convergence des luttes »
Le rap, c’était mieux avant, ne dis pas l’contraire
ou bien des instruments tranchants sont prêts à te faire taire
la trap, c’est juste un rythme ternaire, ah ah ah !
dommage qu’la plupart s’en emparent pour raconter d’la merde
donc
Va niquer ton père, en vrai ça fait du bien d’le dire,
vu l’temps passé dans la journée à devoir s’contenir
avec l’envie d’tout déboîte,
redouter la fin d’droit comme la fin d’mois entouré d’gens qui votent à droite,
Qui t’enfoncent la tête plus profond quand elle est dans la merde
en prétendant qu’ils sont en train d’t’aider à trouver d’l’air
ça pue tellement la vérité hein ? Mais reste zen
assènent-ils en rabâchant le mythe du self-made man
Des valeurs de bâtards se baladent sur les ondes FM
les gosses on leur enseigne, de viser les grosses sommes
Y a plus de petits-bourges à qui la police fout l’seum
que d’rappeurs solidaires dans tout le star-system
J’en ai plus rien à foutre, donc pour briser l’attaque
sache qu’à l’expérience, j’laisse toujours traîner la patte
et si t’as fait fausse route, y a pas d’souci
mais reconnais-le vite avant que ça pue le roussi
[Refrain]
Nique l’industrie du disque en vrai ça fait du bien d’le dire
vu l’temps passé dans la journée à devoir s’cont’nir
1. avec l’envie d’tout déboîte, des faux débats sur le rap et la trap
tous les rappeurs mangent à droite
2. après la marée, il y a le ressac, le rap est devenu un magasin de farce et attrape
[l'Ancien]
Puisqu’ils nous foutent dans le même pot, dans une même case
Sur le fait que je pose, je préfère me taire
Sans cesse obligé de s’expliquer, s’excuser de se justifier
Non t’inquiète je parle pas de sexe dans mes billets
Il se fait dur d’entendre un bête de texte, sur un beat qui tue
Je répète, rimes et instrus ne me parlent plus
Je ressasse une époque révolue comme un vieux réac
Mais je vous l’assure moi jamais j’irai voter à droite
On a tous appris à se taire devant un commissaire
Alors que les rappeurs s’auto-poucavent haut et fiers
Parlent de produits, mais le produit c’est eux frère
Ils ont que dalle, le capital c’est pour leur producteur
Je me trimballe, avec un shlass sur le t-shirt
Si je sors un grand R, c’est pour le diminutif de la Rumeur
Je fais en sorte de pas finir barge
Et celui qui vient me parler de rap il est pas sorti de l’auberge
Les soi-disant modèles, mon retard sur le monde moderne
Les ondes, la mode, les phénomènes de merde
Les Mc qu’on materne, puis par la suite fait divers
Le fils prodige est mort tué par la mère
Depuis que je ne sais quel promoteur a eu du flair
J’y vois plus rien de populaire
J’ai juste envie de perdre mes sens, je te le dis en pleine conscience
Ce n’est qu’un pas de plus dans le processus de l’ignorance
Que je reste peace c’est pas pour l’instant
Le consensus c’est pour les stars, ou bien la police
Je suis certes pressé mais je reste patient
Et plutôt que de percer je préfère poser aux oreilles de passants
Ouais finalement de leur rap, je m’en éloigne doucement
Tu me vois sur le même bateau je suis là pour piéger le cargo
Terminus tous le monde descend
Une Saint-Valentin à Chicago et ciao
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14. |
Les restes
03:14
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[Refrain]
Vivre des restes de la société ou à ses crochets
Y a ceux qui chutent ceux qui atterrissent en parachute doré
Consolation dérisoire :
Quand certains font les poubelles d’autres finissent dans celles de l’histoire
Ils n’allongent plus leur blaze, pour calquer la noblesse
Mais protègent leur classe, dans un servage qui nous oppresse,
Imposent le grignotage de budgets déjà trop ledges,
Puis envoient leurs moutards dans de prestigieux collèges
Jamais au charbonnage, plutôt aux sports de neige
Méprisent la dèche le chômage la misère et son cortège
Se prélassent relaxs sans consulter leur Rolex
Leurs valets repassent, puis quittent tard le taf en Solex
S’esclaffent, lorsque l’on parle d’esclavage moderne
Et autour d’un Sauternes, parachèvent leurs mots d’ordre
Cassent le Code du travail et quand la rue déborde
Agitent le drapeau, les emblèmes et entonnent la Concorde
Dans le village global, le modèle est féodal
Tiers-Etat, Tiers-Monde, mais ne vous fiez pas au calme,
Car au-dessus des nuques de la nouvelle noblesse
Chancèlent guillotine et épée de Damoclès
[Refrain]
Leur démocratie, c’est qu’on a l’droit de dire avec courtoisie
que toutes les polices ont recueilli chez elles les ex-nazis
Pour la liberté d’expression, comme pour les autres acquis
tant que ça reste abstrait, tous ces vieux croûtons s’extasient
On est d’avis que la police est structurellement raciste
condamnez-nous tant mieux c’est notre auditoire qui s’élargit
et réagit, le peuple dans la rue sort de sa léthargie
Les flammes s’envolent jusqu’aux fenêtres d’une monarchie décatie
Wesh Felipe, on sait où t’habites faut qu’tu captes vite
que chez nous les noms à particule on les décapite
On palpite, à l’idée de niquer tous les flics racistes
j’insulte, eux ils tuent voyons qui la justice acquitte
Ils fabriquent, des lois d’amnistie qui protègent les fascistes
l’état teste, ses armes répressives sur les foules qui contestent
emploie pour ses institutions de beaux superlatifs
Wesh la mif ! un roi une Guillotine, fin du chapitre !
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15. |
Le dernier ranch
02:22
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Le croque-mort qui stationne à l’entrée n’a qu’à patienter
40° à l’ombre des geôles du pénitencier
Dans cette fournaise, les gangsters clamsent à la pelle
Pas d’aménagement d’peine pour eux ni d’relaxe en appel
Qu’importe que tes intentions soient de bon aloi
L’arbitraire, peut te placer dans la case « hors-la-loi »
Faut viser gros si tu veux détourner des thunes
C’est l’meilleur moyen de s’préserver du goudron et des plumes
En vrai on n’aime pas les étrangers par ici
Disons qu’on les tolère quand ils payent leur tournée d’whisky
Qu’ils encaissent en silence la provoc’ du shérif
et n’ramènent pas trop souvent leur diligence de c’côté du périph
Quand une locomotive d’la Brink’s se fait retourner
C’est naturellement vers les Apaches qu’les yeux sont tournés
On oublie pour un temps les rumeurs qui dérangent
Sur la façon dont l’Marshall a acquis son dernier ranch
[Refrain]
Coincés au charbon quand les wagons se décrochent
Y a de l’or sur les chicos, plus que des plumes dans les poches
Les Peaux-Rouges font du rodéo en cherchant l’oseille
On s’endort au bruit des flingos (dingos) des marchands d’sommeil
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La Manita Auvergne-Rhône-Alpes, France
"Après des nuits d’ivresse à cracher Anfalsh aux oreilles des potes..."
La Manita, c'est
un collectif à géométrie variable réunissant des rappeurs et rappeuses originaires de Rhône-Alpes
Mais non, panique pas, ici c’est juste La Manita !
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