Voilà déjà des plombes que les grands pontes de l’industrie du disque
Se sont emparés du hip-hop, pour le foutre en cloque
Objectif : ramasser des plaques, dans des flaques de pisse
C’est Que d’la merde, et l’on dépasse l’acte 10
Fils, oui, ces propos sont loin d’être tendres
mais si tu trempes ton biscuit dans la fange de l’underground
c’est que tu souhaites déclencher l’esclandre, que le tonnerre gronde,
et rejoindre la horde de wacks aux arbres que l’on laisse pendre
Catalogué rageux parce que j’cautionne pas ta merde ?
Exact ! tu veux m’mettre à la page ? j’suis prêt à mordre
J’vois ni l’rapport, ni l’courage, quand tu t’turluttes
en mettant dans la même phrase « Jul » et « convergence des luttes »
Le rap, c’était mieux avant, ne dis pas l’contraire
ou bien des instruments tranchants sont prêts à te faire taire
la trap, c’est juste un rythme ternaire, ah ah ah !
dommage qu’la plupart s’en emparent pour raconter d’la merde
donc
Va niquer ton père, en vrai ça fait du bien d’le dire,
vu l’temps passé dans la journée à devoir s’contenir
avec l’envie d’tout déboîte,
redouter la fin d’droit comme la fin d’mois entouré d’gens qui votent à droite,
Qui t’enfoncent la tête plus profond quand elle est dans la merde
en prétendant qu’ils sont en train d’t’aider à trouver d’l’air
ça pue tellement la vérité hein ? Mais reste zen
assènent-ils en rabâchant le mythe du self-made man
Des valeurs de bâtards se baladent sur les ondes FM
les gosses on leur enseigne, de viser les grosses sommes
Y a plus de petits-bourges à qui la police fout l’seum
que d’rappeurs solidaires dans tout le star-system
J’en ai plus rien à foutre, donc pour briser l’attaque
sache qu’à l’expérience, j’laisse toujours traîner la patte
et si t’as fait fausse route, y a pas d’souci
mais reconnais-le vite avant que ça pue le roussi
[Refrain]
Nique l’industrie du disque en vrai ça fait du bien d’le dire
vu l’temps passé dans la journée à devoir s’cont’nir
1. avec l’envie d’tout déboîte, des faux débats sur le rap et la trap
tous les rappeurs mangent à droite
2. après la marée, il y a le ressac, le rap est devenu un magasin de farce et attrape
[l'Ancien]
Puisqu’ils nous foutent dans le même pot, dans une même case
Sur le fait que je pose, je préfère me taire
Sans cesse obligé de s’expliquer, s’excuser de se justifier
Non t’inquiète je parle pas de sexe dans mes billets
Il se fait dur d’entendre un bête de texte, sur un beat qui tue
Je répète, rimes et instrus ne me parlent plus
Je ressasse une époque révolue comme un vieux réac
Mais je vous l’assure moi jamais j’irai voter à droite
On a tous appris à se taire devant un commissaire
Alors que les rappeurs s’auto-poucavent haut et fiers
Parlent de produits, mais le produit c’est eux frère
Ils ont que dalle, le capital c’est pour leur producteur
Je me trimballe, avec un shlass sur le t-shirt
Si je sors un grand R, c’est pour le diminutif de la Rumeur
Je fais en sorte de pas finir barge
Et celui qui vient me parler de rap il est pas sorti de l’auberge
Les soi-disant modèles, mon retard sur le monde moderne
Les ondes, la mode, les phénomènes de merde
Les Mc qu’on materne, puis par la suite fait divers
Le fils prodige est mort tué par la mère
Depuis que je ne sais quel promoteur a eu du flair
J’y vois plus rien de populaire
J’ai juste envie de perdre mes sens, je te le dis en pleine conscience
Ce n’est qu’un pas de plus dans le processus de l’ignorance
Que je reste peace c’est pas pour l’instant
Le consensus c’est pour les stars, ou bien la police
Je suis certes pressé mais je reste patient
Et plutôt que de percer je préfère poser aux oreilles de passants
Ouais finalement de leur rap, je m’en éloigne doucement
Tu me vois sur le même bateau je suis là pour piéger le cargo
Terminus tous le monde descend
Une Saint-Valentin à Chicago et ciao