1. |
Mise en bouche
02:01
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Couplet 1 :
Le titre t’excite mais c’est juste une invit'
Que j’invoque et convoite
Te convoque à ma vie mon œuvre
Te concocte un petit hors d’œuvre
"c’est quoi cet accent on dit œuvre pas œuvre"
On s’en fout du coin d’où je viens
on va pas en faire un foin
Vas-y prend cet encas si t’as du tracas
J’aimerais parler moins de moi et plus de toi
Mais j’ai surement l’esprit trop étroit
Parfois le temps d’un quart temps on sort de nos carcans
Mais la flèche revient vite dans son carquois
Ironique comme la vie nous rend narquois
Quand nos modes de vie ne sont plus adéquats
La haine sans recul n’est pas bonne conseillère
Et dans nos sales habitudes on s’enterre
Sur nos faiblesses on spécule on ment, on déblatère
Couplet 2 :
Mon rap est un sport de combat sans porter de coups
Une philo de l’aléa pas de la muscu
À toi de choisir ton camp selon ton vécu
Et si tu t’avoues encore trop vaincu
Si par les valeurs que trop véhiculent tu es convaincu
Je suis sûr de cette pensée que j’inocule
Je te susurre cette idée minuscule
Écrire c’est pas l’art du point mais de la virgule
Trop souvent une coquille vide un puits sans fond
Alors qu’il était un cri des bas-fonds
Parfois plus proche d’une pub décathlon
qu’un heptathlon ou une course de fond
La fonte fomente la forme
Et ce dogme prend des allures de normes
Les rites m’irritent et excite ma critique
Je traque les illusions, les mythes
je ronge, j’effrite, je mastique toutes mes limites
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2. |
Fiction et réalité
04:32
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Introduction :
Dans les films
Le looser peut être magnifique
Les comédies dramatiques
Et quoi qu'il se passe y'a tout le temps de la musique
Dans les films
L'ennui est artistique
Et le malheur photogénique
Et à la fin y'a le générique
Couplet 1 :
Y’a comme un point de friction
Entre réalité et fiction
Une contorsion
J’ai dû rater le train
En 20 ans on est passé du wagon fumeur
À des robots sous écouteurs
Traquant des followers
Y'a quelque chose que j’ai zappé
Aurais-je été squizé de mon époque
comme Mc Fly dans le troisième volet
Les salles d’attente en tout genre c’est de la SF
Bientôt on fera des applis pour les SDF
Voici ce nouveau millénaire dont je ne vois aucun benef'
En bref plus d’attente, de flottement pour sentir le zef
Toujours un truc check sur facebook ou twitter
Un pote un ami un follower
Je me fais chier
Je pourrais balancer une photo de moi sur insta
Un peu perso un peu artistique
Pour montrer à quel point j'suis unique
Ça va finir en Xanax, lithium et arsenic
Refrain 1 :
Fiction et réalité
Si ta vie c’est une sitcom alors éteint ton smartphone
Fiction et réalité
Si tu fais tes comptes en bit coin, faut que tu te désabonnes
Fiction et réalité
Si ta vie est un fil d’actualité il est temps de rembobiner
Fiction et réalité
Si t’as plus de caractère en tweetant qu’en parlant casse ton écran
Couplet 2 :
Dans les blockbusters, on est loin de voir les goss bo se taire
Des petit Casper traqués par des Ghostbusters
Des putains de sales mecs qui vont les ventes booster
Leur femme rooster et leur secrétaire violer
Sur la route de Madison
J’ai pas vu Clint Eastwood
Mais seulement quelques fast-food
Un bordel et un saloon
Sur le pont de la rivière Kwaï
J’ai pas vu David Leane
Mais un touriste de l’Essonne
Venu voir si les taï sont bonnes
Dans les comédies sociales
J’ai dû mal à dissocier
Le cynisme de l’ignorance des associés
Qui proposent des films hallal au sauciflard
Des films antiracistes pour les racelards
Ils nous donnent à voir de la merde en bar
Et le pire c’est finir par le croire
Les fantasmes ainsi mis en fiction
Deviennent légion, léguons nos haines à nos fistons
Et ça va finir en baston de bastions
Refrain 2 :
Fiction et réalité
La vie n’est pas pure et lisse comme un Wes Anderson
Fiction et réalité
La vie n’est pas cool comme un Owen Wilson
Fiction et réalité
La vie n’est pas bonne et pleine comme un James Cameron
Fiction et réalité
Mais elle est mortelle comme un Wes Craven
Couplet 3 :
Trop d’réalités ne sont que théâtralité un fil d’actualité une téléréalité
En toute passivité, allongé je passe ma vie alité
Je parais apaisé en interne agité
Irrité par tout ce que je pourrais hériter
Si je perdais pas ma vie à la surfer
Disque dur allumé
Mémoire vive emboitée
Externalisée comme mon corps branché sur ports USB
Ce que je sais est avant tout théorique
Voici la différence entre moi et les déshérités chroniques
Je me documente à base de scènes hollywoodiennes pléthoriques
Des images pas plus réalistes qu’Astérix
Des pénis entier dans des pénitenciers
Mythe ou réalité
Je m’y suis jamais douché
Des gang bang indécis des bains de sang indécent
Mensonge ou vérité
Je m’y suis jamais trempé
Conclusion :
On dit que la réalité dépasse la fiction
Je ne sais pas où est le point de friction
Sommes-nous dans la matrice où il n’y a point de friction
Mais des fonctions et des illusions
Sommes-nous ancrés dans un écran de télévision ?
Désillusion j’ai même plus l’impression qu’on nous prend pour des cons avec ce genre de diction
Car si on respire tous le même et unique ozone,
en bon apôtre j’ose dire
Que certaines choses n’arrivent qu’aux autres
Refrain 3 :
Fiction et réalité
Qui est l’un et qui est l’autre
Qui est clean et qui est glauque
Qui est la balle qui est le glock
Qui est la main qui est la claque
Qui est l’indien qui est la traque
Qui est l’arcade qui la matraque
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3. |
Engeance de l'errance
04:01
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Couplet 1 :
Si y'avait une échelle mentale
Je serais membre du lumpen
pendant ce temps je me prélasse sur du Ludwig Van
Moloko et tolchok entre drogies
Ça courtise le succès
Attise le feu comme Johnny Halliday
Ratisse les caisses de Marisol
Bouffe avec les presta de l’hexagone
Ok on vit pas en Érythrée
Mais en tant qu’héritier irrité
Je sais que le relativisme se limite à son palier
Des blessures à palier la route est longue
Être un homme c’est plus qu’un verre en boîte trou de balle
En recherche de multiples combinaisons
Et pas en de vagues formulations d’occasions
Alors je fais le tri dans les dictons
Avant de tirer quelconque conclusion
Des montagnes à gravir, un vertige à tenir,
Plus de tripes, mon ego flippe
Refrain :
Je cherche des repères c’est pas une mince affaire
Je rejette sans construire
Critique sans bâtir
Les casseroles clinquent
Lutter me requinque
Mais mes douleurs prospèrent et je trinque
On peut pas dire que fonce
Mais en tous cas j'avance
La déprime je ponce mais je fais preuve d'endurance
Je suis de l'engeance de l'errance
Quand un bunker je défonce
Une porte ouverte j'enfonce
Couplet 2 :
Je ferais le mur si j'en voyais la cime
Je ferais le dur si je n'étais pas victime ultime
De la noirceur de mon crâne
Je prends de la hauteur
Mais la tête dans le guidon
C'est le goudron que je vois
Le bourdon que je nois
Dans du bourbon que je bois
Rude est la remise en cause
Dure telle la mise en prose
Aussi probable que Zizou rate un contrôle
que Zemmour se mettent au rap
que Poutine soit drôle
Comment prendre du recul
Quand je bascule
Comment prendre le dessus
Quand il n'y a plus rien que j'adule
Je m'accule dans mon ressentiment
Je m'écroule sans remaniement
J'ai comme le pressentiment
Que mes instincts se délitent
Plus mon corps j'habite
Je résiste
Je confisque tous les soucis d'hier
Qui poursuivent tous les suicidaires
Et passe par la sourcière
Refrain :
Je cherche des repères c’est pas une mince affaire
Je rejette sans construire
Critique sans bâtir
Les casseroles clinquent
Lutter me requinque
Mais mes douleurs prospèrent et je trinque
On peut pas dire que fonce
Mais en tous cas j'avance
La déprime je ponce mais je fais preuve d'endurance
Je suis de l'engeance de l'errance
Quand un bunker je défonce
Une porte ouverte j'enfonce
Couplet 3 :
Mes émotions sont un sable mouvant
Dans lesquel je coule
Depuis que je suis mouflet
Toujours à camoufler
Dans les jeans de ma mère
Toujours planqué
Derrière ce penchant dépressif par trop héréditaire
Ça me colle à la peau comme un numéro d’allocataire
Avant qu’on m’enterre je reste déter'
Je suis un daleux qui veut croquer dans le clafoutis
Avant que ce soit foutu
Sous le signe de la balance le jour j’ai vu
Équilibre et constance j’ai tout perdu
À la cohérence j’y ai même cru
Cette existence est une créance
Je suis de l’engeance de l’errance
Quand un bunker je défonce
Une porte ouverte j’enfonce
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4. |
Plat de résistance
02:08
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Mon blaze c’est Colin un nom de poiscaille
Ça mérite un freestyle pour l’EP et la clique
Aïe je viens de me taper un rocher
À force de rapper dans mon océan fait chier
Je n’oublie pas que je n’suis qu’un poisson des bas-fonds
Et autour de moi s’accumule les hameçons
Je ne suis pas assez con
Pour croire que ce qu’un est qu’un gueuleton
Et je vois même leurs bouchons flotter sur mon plafond
J’entends au loin qu’on m’exhorte
À choisir celui qui me tranchera l’aorte
Certes je vivote galère et vie de marottes
Mais je ne mérite pas qu’on me traite de la sorte
Pourtant comme tant d’autres avant moi mon pote
Je pivote choisi et croque
Aujourd’hui c’est jour de vote
Le système
Tu croyais que le démanger
Mais c’est lui qui te mange
Tu croyais le déranger
Mais c’est lui qui te ranges
Tu croyais être en résistance
Mais de cette errance
Tu n’es que le plat, l’encas, le repas
Repu ton échec tu réfutes sur l’incohérence tu buttes
Rebut tu chahutes proche de la chute tu te trompes de lutte
et exclus de ta vue tout ce qui te rebute
Incroyable comme ta croix s'accroit au crochet des croyances
Tu t’accroches et croit toujours à la délivrance
Tu délires débite ta bile rance
Débile ton ulcère macère
Dans cette atmosphère délétère
Tu croyais que le démanger
Mais c’est lui qui te mange
Tu croyais le déranger
Mais c’est lui qui te ranges
Tu croyais être en résistance
Mais de cette errance
Tu n’es que le plat, l’encas, le repas
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5. |
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Couplet 1 :
Je suis un bifton et c’est tout
Une petite coupure à 3 francs six sous
Né en scred sur une planche de la féd
Anonyme parmi la liasse
Un acronyme un alias
Washington mon berceau, mon pseudo, mon recto
J’ai bourlingué direction Paris Tokyo Bamako
Qu’importe Rio ou Vladivostok
Je reste une liquidité en stock
Sous l’oreiller d’un banquier
Puis dans la poche d’un associé pour me détourner
Enfermé dans un scellé
Les kissdé ont bien fini par me déterrer
Enculés
Et oui faut bien que les flics
Payent les indics
Je suis tactique compact et pratique
Comme un tampax je suis périodique
Toujours dans la circulation, le trafic
Je fatigue, claqué pour un porno, un pernod,
Un tube cathodique et un vibro merdique
Tout ce chemin pour un bout de plastique
pour un putain de dollar
c’est pas très catholique
On m’enroule, me froisse et me foule
M’entube, me brasse et me roule
je défoule les passions tristes des hommes à bout
j’aurais tous ces maboules le jour où
Je serais un flingue à 6 coups
Couplet 2 (L'Ancien) :
Je suis une arme et c'est tout
Un putain de flingue à 6 coups
À l'ancienne comme Bronson
Je provoque des duels bêtes
Genre si je me loupe j'allume ta tête
Si j'y arrive t'annules sa dette
Technique d'enfume à la Corleone
Les arnaqueurs de poker je les connais par cœur
Des détenteurs douteux le cul sur une poudrière
C'est après une action de traflagar
Que mon créateur connut le revers
Une histoire que j'arbore avec une narration d'acteur merde
J'ai tué son gosse maintenant il me récupère
Il a buté mon père et à présent il se considère
Et moi le bâtard
Je me retrouve breveté quelques semaines plus tard
Par un de ces entrepreneurs ambitieux et richards
Procureurs et propriétaires mitard
Du scellé à l'étui
D'un flic complètement cuit qui fait qu'à la première je tue
Je sais, j'étais, je suis et je reste
À la merci de n'importe quel trou du cul
Qui fort de son bien se met à te parler franchement
Pour un rien étrangement c'est rien
Franchement je fais le bien
Étrangement, étrangement, étrangement
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6. |
Jeunes rides
03:14
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Couplet 1 :
Je suis mélancolique, alcoolique
J'esquive pas la colique ni le destin
Qui me pousse à détruire mes intestins
J'essaye parfois le sporadique
En devenant sport addict
Mais quand tombe le verdict
Que le dernier verre dicte
La vindicte
du samedi quand juste un verre ça me dit
Spirale infernale du mensonge éthylique
Début de semaine lucide pour une journée morbide
Le dimanche quand je me tords le bide
Une opération de démolition
Sans droit de préemption
J'ai comme la présomption
Qu’on nous vide en nous servant
De la rébellion en bouteille
De la révolte en poudre et en oseille
Du chaos en 50 euros
Et même du gramme pour les rebelles haut de gamme
J'ai bien un instinct de conservation
car comme tout le monde
une date de péremption
Refrain :
Toutes les drogues et nos maux de bide
Toute la came et nos jeunes rides
De la joie factice au lendemain morbide
Y'a pas mieux pour se sentir nombreux
Couplet 2 :
Je suis peut-être précaire
Mais loin d'être solitaire
J'ai le verre solidaire
à côté du conteneur
Tel un chêne centenaire
Je mate mes camarades c'est vous dire la mascarade
Ton mascara est de façade
Et ta crème anti-rides ne te rend pas moins livide
Ton lit reste vide car si tu te voyais au matin
T'es plus proche du ramequin
Que du mannequin
T'inquiète des mecs aussi bêtes
Y'en a plein les ruelles
Qui se ruent sur les minettes
De ton genre publicitaire, censitaire, sans oseille
C'est derrière l'oreille que finit le coup de quéquette
Que je substitue par un coup de tête
Je divague bien loin de la croisette
Je diverge bien loin de la branlette
Je diagnostique
J'analyse
Je digère
Je dis que j'gère
Je te dis que j'arrête
Et conclus le morceau par une cannette
Refrain :
Toutes les drogues et nos maux de bide
Toute la came et nos jeunes rides
De la joie factice au lendemain morbide
Y'a pas mieux pour se sentir nombreux
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7. |
Audace (feat. Beufa)
03:27
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Couplet 1 :
L'audace n'est qu'une prise de risque qui a réussi
La partie d'échec m'y mène parfois
Mais il est rarement mat
Je dérape et colmate pour pas laisser passer ma chance
et repartir de l'avant comme les footeux de Guingamp
Avoir la dalle et pas se contenter d'une soupe
Ou d'un quart de final de coupe
Apprendre à perdre c'est pouvoir se relever
Sans trop mélanger la demer
Pour continuer à essayer et pas s'arrêter à essayer de continuer
Tel est le challenge
Pour se remuer les méninges
Jamais à la diète quand je lève la tête
Mais toujours en galère quand je mate mes baskets
Avoir fière allure c’est la moitié du parcours
Les 200 mètres du tour de piste
Quand l’acide lactique prend tes cuisses
et te fait serrer les gencives
On peut pas dire que tout roule
On a pas tous la moule d’être Ben Johnson à Séoul
Y’en a qui mange la viande et d’autres la semoule
Couplet 2 (Beufa) :
Mes balafres cuisent sous le soleil blafard du mois d'août
Traces de mes affres alcoolisées
Reflets nacrés d'un accident de la route
Putain de mois d'août qui gratte la croute
Ravive les plaies, remet au goût du jour toujours les mêmes doutes
J'm'encroûte dans la même réalité
Semaines balisées, tiroir débordant de projets non finalisés
Week-ends alcoolisés, cerveau atomisé
Comme Gaza sous les bombes
Les dimanches quand la veille j'ai encore trop tisé
J'ai pactisé avec une teille de Jack
Notre relation est une arnaque comme celle qu'entretiennent
Une pute bulgare et son mac
Quand tout le pack est tisé, ma langue claque
J'me prends pour 2pac
Mais j'suis trop sec, loquace mais aussi habile qu'un gros sac
Sonné par la tise j'oublie mes principes
Tire même sur un beuze
Et puis sans surprise ça m'met mal à l'aise
On trompe l'ennui comme on peut
Moi c'est par des lampées
Le bédo me rend parano
Dans ces rues détrempées
Couplet 3 :
Tant pis ma poule accepte le tapis qui se déroule
C’est la réussite des philosophes qui dérouillent
Aller d'échec en échec
Sans jamais tempérer ton tempérament de battant
Si un million de mort est une statistique
Reste pas statique
Si tu veux pas faire partie du graphique
Appuyer sur vos principes ils finiront par céder
Penser par moi-même est mon emblème
Un doux rêve de bohème
Et même si ça pose quelques problèmes
Si on s’inquiète de mon contexte je conteste
car si c’est un coup de frein c’est pour mieux sauter
Et sortir indemne des œdèmes
qu’on veut m’infliger sous l’égide du système
Déjà 30 berges
Des études, un bac plus
Pour me sortir les doigts du cul
Il m’en faudrait deux fois plus
j’ai jamais lu le capital mais y’a longtemps que j’ai pigé
qu’il faut pas faire trop de piges
mais créer au max pour enfin être audible
Couplet 4 (Beufa) :
J'ai quitté mon ter-ter pour fuir mes excès
Et mes tares de couche-tard
Qui détériorent mes artères
Mais en Haut-de-Seine comme en Basse-Terre
Sur scène ou en backstage
Rien ne protège du sentiment d'être plus bas que terre
Sourire en coin mais dans la bouche un goût amer mec
J'aborde la vie avec l'angoisse de la mort mec
Pour me sentir vivant je bois
Jusqu'à m'en prendre plein la tête
Comme le sac de frappe de Jean-Marc Mormeck
À 30 piges je prends du bide
Encore un putain de mois d'août
Je me dis que le temps presse et j'ai déjà des rides
Ce que j'ai fait pour l'instant c'est pas terrible
Bientôt mes cheveux blancs
Tomberont sur les pages noires de mes éphémérides
Saisir sa vie en main prendre des risques
Quitte à crever d'une mort violente
Comme Guevara ou bien Jacques Mesrine
Mourir pour des idées d'accord
Mais sur une feuille blanche
Et peut-être que demain
J'aurais de l'audace ailleurs que dans mes rimes
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8. |
Mise en bière
04:17
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Couplet 1 :
Le titre t’assèche mais c’est juste la dèche
Quand La vie ouvre une brèche
Pour me mettre à l’abri, à la fraiche
Je croyais à des conneries mordicus
Comme si la fin était une option, un bonus
J’vais finir en humus, je m’offusque
Et adopte la philo du bonheur le jour où elle s’évapore
J’avale enfin mes peines le jour où la fin s’approche à peine
Surtout ne pas prononcer son nom
Comme le méchant d’Harry Potter
Mais la vie est plus loin d’un bon père de famille
Que d’un oncle tripoteur
Alors un déambulateur
C’est pas pire qu’un triporteur
Ça va moins vite c’est moins pratique
Mais j’ai arrêté d’essayer d’être un sprinteur
Spoiler je vous dis la fin
Désolé si vous êtes en plein festin
Mais j’en suis contraint
Si on croque la vie à pleine main
Le revers est signé Justine Hénin
Couplet 2 :
C’est la mise en bière la dernière
J'ai trop mis le coude en l’air
Y'aurait de quoi en remplir un canadair
Par terre je suis
En poussière je suis mis
Mourir c’est mieux que vieillir
Ça a l’avantage de faire moins souffrir
Vas-y un soupire et reprend le sourire
Toutes les bonnes choses comme les mauvaises ont un terme
Tout dépend du point de vue qu’on observe
Le mien n’est qu’interne, entier, et se prosterne
Face au destin, au dessein, à la poterne
Engeance de Linco
Errance de 8 morceaux
Je partage, parcellise
Délimite mon terrain de jeu
Gerbe la vie et ses enjeux
Envieux
Tous le même tracas
Laisser une trace
Dans ce fatras
Ne pas perdre la face
Juste un substrat
On fait avec ce qu’on a
Autant dire que le sillon dont tu disposeras
Est celui de ce skeud, cet EP à l’agenda
Écoute-le
Squatte-le
Ponce-le
Broie-le
Et fout le en cendre
Et doucement tu vas descendre
Dans ce profond malaise qui légèrement de nouveau s’élève
Et balance-le du haut de cette falaise qui devant toi s’achève
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La Manita Auvergne-Rhône-Alpes, France
"Après des nuits d’ivresse à cracher Anfalsh aux oreilles des potes..."
La Manita, c'est
un collectif à géométrie variable réunissant des rappeurs et rappeuses originaires de Rhône-Alpes
Mais non, panique pas, ici c’est juste La Manita !
... more
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