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Adopte un MC (2019)

by Kémar & MC Jean Dilon

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1.
Bonsoir 02:29
Couplet 1 (Kémar) Messieurs-dames bonsoir ! On a vu d’la lumière On est passé par derrière Mais on veut pas faire d’histoire On vient de la part d’untel Qui connaît lui, qui connaît elle Qu’a dit qu’y avait moyen d’s’inviter à ce p’tit cocktail Et par quelques renforts accidentels Nous voilà toute une armée en arrivant au bordel Mais faut pas vous alarmer on est des gens bien élevés On vient rien saccager seulement partager Donc merci pour l’accueil on peut picoler à l’œil Et picorer quelques olives en devisant avec les convives On échange lieux communs et traits d’esprit Un savant mélange de séduction et de mépris Puis au signal on prend la sono d’assaut Avec ou sans micro Sur du zouk ou d’la disco Original La Manita asso d’MCs au cœur tendre Paye tes margaritas Notre rap n’est pas à vendre Refrain On rappe pas pour casser la croute Ni parler d’amour A ceux qui veulent nous barrer la route On passe le bonjour Cachés dans la soute On n’est pas en écoute dans ton Carrefour Dis-moi c’qu’on irait foutre Chez Mouloud Achour Té-ma nos parcours Arrivés dans la zik sur le tard J’connais mes classiques par cœur Mais on s’est fait sur le tas Trop longtemps qu’on se tâte Qu’on squatte au fond d’la classe Prends ce constat dans ta face La Manita est dans la place Couplet 2 (MC Jean Dilon) Messieurs-dames bonsoir Bienvenue dans l’tout à l’égoût Picon, pétard, Dilon et Kémar Vont vous rendre fous L’émoi a déjà gagné Tous les invités Pourtant la ré-soi N’fait que commencer Alors abjurons l’absurde Faisons fi des mondanités J’adopte un ton rude Et décomplexé Encore un soir Pour le dernier râle Sur le sein d’une femme Ou sur le bas-côté du bar Refrain
2.
Couplet 1 (MC Jean Dilon) 2018, j’reste à m’dandiner Entre les deux rives de la Méditerranée Porteur d’un héritage parfois difficile à assumer Au quotidien je dois combattre les préjugés Que les souchiens sont toujours prêts à m’plaquer Qu’ils vivent sous les palmiers ou dans les PMU d’Beauvais La différence, on m’la fait sentir depuis ma plus tendre enfance Dès que ma langue maternelle trébuchait sur celle d’mon paternel Cette langue qu’j’avais l’impression de trahir Quand on me disait qu’j’étais pas un vrai Marocain Parce que les mots me manquaient parfois Pour construire une phrase jusqu’à la fin L’été, c’était la même quand j’allais en France Qu’on s’étonnait du halouf dans mon casse-dalle Qu’j’avais pas l’accent rude et dense d’ceux qu’on la dalle Limite soulagés qu’j’sois un rebeu qui la France bien l’parle Pour l’un j’étais un barrani Pour l’autre pas vraiment d’ici Et pendant longtemps j’ai voulu faire disparaître c’que je pouvais être En effaçant l’autre facette de ma personnalité Couplet 2 (Kémar) Un pied dans une bouse de vache L’autre dans une flaque de pisse Partagé entre mes attaches Et mon quotidien Partout j’fais tâche Pour tous j’suis métisse Apache sans tribu Rebut du génocide indien Et s’il me revient quelques flashs Je ne suis plus sûr de rien Qui j’suis , d’où j’viens Et où je vais dans la vie ? Toujours ces questions qui fâchent Ressassées en vain Mais est-ce que j’me souviens D’chaque fois où j’ai changé d’avis ? Au bord du ravin A deux doigts du crash C’est là qu’on voit qui est le brave Et qui est le lâche Mais j’crois pas au jugement divin Ni aux vertus du divan Et y’a qu’un bon vin Qui peut m’aider à prendre les devants Dans la marche des bovins Il faut mâcher ses mots Moi je m’arrache la cravache au vent Comme Géronimo J’vais déterrer la hache Et scalper du Ricain Comme dans nos parties d’cache-cache Quand on était gamin Refrain x2 J’ai quitté mon terroir pour tenter d’me trouver Le temps d’une pause, on a tous quelque chose à s’prouver Le reflet dans le miroir est fragmenté On est tous aux prises avec nos crises d’identités Couplet 3 (Linco) J’viens pas du Bronx Mais d’un coin où la bouteille n’est jamais loin Et les potes sont tous prêts Devant la Yeu-play A finir ivres morts sur des matelas En sortant de te-boi Ou d’apéro où l’on n’mange pas Des comas dans les chiottes des potes Ca s’la donne dans le dos d’la daronne Qui était loin d’être dupe Mais qu’adolescence se fasse Alors qu’elle m’a sacrément laissé des traces Aujourd’hui, j’sais plus quoi faire avec tout ça Dans un monde où on me demande c’que j’suis Et pas qui j’suis T’imagines bien que j’m’enlise Les lascars me trouvent trop capillaire Les babos trop réfractaire Les bobos croient qu’j’suis leur frère J’suis rien de tout ça Et franchement ça m’parle pas J’suis paumé et j’m’en fous Si t’y crois pas Certains sont fils de pute, moi j’suis fils de prof On a d’jà fait mieux dans l’histoire des haineux Couplet 4 (Mirsa) Identité au diapason Ma diaspora comme onde de choc De tous mes sons Vagues de passé inconnu De guerres civiles répandues Et dans mes danses Moi j’témoigne de ma crise d’exil aigüe Les maux Comme un voyage initiatique Les sauts Comme un virage plus fort que toutes leurs politiques Car c’est ici qu’on a bondi Effort solidaire au pilori Qu’on soit d’Alger ou de Paris Au pire l’ami tu peux t’refaire une santé Dans leur atmosphère de basse-cour Mais garde ta liberté en base arrière Combien sont bé-tom pour une prison d’amour Hé ! Joue pas les sourds Si tu veux on tient l’pari C’est moi l’plus fort en algèbre Pourcentage et conclusions Ca j’gère Pour mon âge et mes contusions J’ai trop vu de sales affaires Qui serais-je ? P’t’être bien un bonhomme aigri Qui fantasme avec deux-trois flocons d’neige Refrain
3.
Couplet 1 Attention au départ Le sifflet retentit Dernier au revoir à ma mère Larmes garanties Comme si j’partais à la guerre Un vrai drame rital Le fiston va faire ses armes à la capitale En attendant d’écrire un nouveau chapitre A travers ma vitre, j’vois ma terre natale Et ses paysages sans relief Défiler au rythme du ballet des câbles SNCF Vautré dans mon fauteuil J’me prends à épier du coin d’l’œil Une voyageuse sur la pointe des pieds En train d’ranger ses bagages en lieu sûr Dévoilant des formes avantageuses Malgré son âge mûr Les écouteurs vissés dans les oreilles J’fais le tour de ma playlist En cherchant l’sommeil Mais bientôt, l’contrôleur Me tire de mon vague-à-l’âme Arrivée Gare d’Austerlitz Bienvenue à Paname Refrain x 2 Paye ta carte postale La grisaille enveloppe la ville comme un linceul Putain de capitale Où plus on est de fous et plus on est seul Couplet 2 Aussitôt foulé l’quai d’la gare J’suis dépaysé par le défilé d’valises Et d’visages hagards Sous l’œil des militaires qui balisent l’itinéraire Les moutons dociles regagnent leur domicile Des corps par milliers dans cette fourmilière Au décor familier comme si j’étais parti hier Putain j’ai d’jà envie d’me taper une bière Vite le métro que j’trouve un Arabe ouvert Plus d’sous pour un ticket J’ai craqué pour un panini Donc saute le tourniquet Ligne 5, direction Bobigny Qui n’a jamais goûté à la convivialité Qui suinte dans l’métro parisien En heure de pointe ? Enfermé dans ces wagons à bestiaux J’pète les plombs Comme Disiz la Peste, yo ! J’descends à Gare de l’Est Pour fuir ce guêpier M’allume une cigarette Et finit l’chemin à pied Refrain x 2 Couplet 3 J’respire enfin en remontant l’canal Saint-Martin Où même dans l’froid des crève-la-faim font du camping Longtemps qu’ils ont fait une croix sur les bons samaritains Seul le client est roi Question de standing Gentrification à coup de bulldozer De réfections en cache-misère Entre flics en faction Et tarifs en inflation Trafics et infractions Sont passés au karcher Dans ce quartier casher Où j’ai pris mes p’tites habitudes Tout a un prix pour tromper la solitude Vu qu’personne ne connaît ses voisins de palier Y’a qu’le bruit et l’odeur de la cage d’escalier Et quand le béton à l’horizon Disparaît dans les ténèbres Les sirènes deux-tons composent une oraison funèbre Ici règne la raison du plus fort et l’arbitraire Chacun dans son petit confort éphémère On fait l’mort Refrain x 2
4.
Besoin d’une pause J’veux partir de Paris Et profiter des plaisirs de la vie A haute dose Envie d’autre chose Qu’une vie d’ascèse en extase J’veux saisir les occases Malgré les portes closes Mais besoin d’une cause Pour laquelle me sortir les doigts Pas dans leurs schémas Partout j’veux m’sentir chez moi A l’aise avec mes potes En osmose avec mes choix On rentre pas dans leurs cases Leurs clauses et leurs lois
5.
16 mars, j’viens d’fêter mes 28 piges Tout seul dans mon appart, je fume ma tige Après avoir fait l’tour de mon répertoire En espérant qu'une connaissance perdue dans mon histoire Compose les dix chiffres de mon numéro Pour me remémorer ces jours où on faisait des blagues à la Toto A l'époque du 9/11 Ground Zero J’te parle de cette époque Dans laquelle seule l'enfance Reconnaît ses potes Celle de Marrakech, la ville fraîche fréro Malgré ses 40 degrés au-dessus d’zéro C'était avant qu'elle s'appelle Arnakech Et qu'elle devienne le paradis d’la jetset Qui après trois set de tennis Ou un dix-huit trous Allait remplir le dix-neuvième Celui d'une p’tite fille en dèche Je te parle d'une ville impériale drapée de sa rouge majesté Lorsque le soleil se couchait sur ses remparts comme à regret J’te parle du chaud sirocco Qui n'empêchait pas les khouyas d’se balader en tricot Tout en riant des touristes rougeauds, alanguis au bistrot Qui s’plaignaient d'avoir trop chaud Déjà aux trois-quarts à poil devant le ventilo J’te parle de ces soirées trop douces pour dormir tôt Passée à fumer des bédos avec les potos Jusqu'à ce que l’chichon Nous fasse plus sentir le contact de l'édredon Ces soirées de jeunots qu’attendaient le futur En buvant de l'eau d’vie bon marché Trop impatients d'atteindre l'âge mur Pour partir d'ici et voir c’que la vie Réservait pour après En attendant, l'après c'était les cours au lycée Un lycée de riches khorotos qui jouaient au plus beau Effaçant presque les quelques personnes qui sortaient du lot Le lycée d'une élite dans lequel le fric Déterminait la relation sociale Sauf pour mes potos qui, il faut bien le dire M'ont permis d'oublier le carcan sociétal Dans lequel il fallait bien vivre Pas de sexe ni de relation sentimentale Sauf pour ceux qui allaient en boite s'faire des putes Et qui trouvaient ça trop d’la balle Y'a bien eu quelques chanceux qui ont eu le bonheur De connaître une idylle à deux Pour les autres c'était des regards lubriques Sur le décolleté d’la grosse Kenza Celle qui faisait lever toutes les pines Même celle du prof d'art plastique Qui trouvait qu'elle représentait bien sa discipline Moi j'étais avec les puceaux Qui passaient pour des blaireaux A écouter du métal et de la trance Tout en passant le plus clair de leur temps A s’gratter la panse Sur la Super Nintendo J'étais avec ces mecs bizarres La gueule pleine de ch'tards Incompréhensibles pour la plupart Parce qu'on avait notre langage à nous De l'argo franco-rebeu pas mou du genou Notre temps, on l’passait à jouer Devant notre écran Jusqu'à des 9 heures d'affilé Histoire d'oublier la morosité factice D'une vie d'adolescent policé J’te parle de c'temps Où j’prenais mon scooter Pour aller faire des virées dans la médina Jusqu'à point d'heure Cherchant l’méca Qui m’permettrait enfin de passer la barre Des 80 kilomètres à l'heure Spécial big up A ma tante, aux cousines et aux cousins Qui font que j'aime toujours cette ville Malgré ses côtés malsains Et que j’préfère parler du thé à la menthe avec le couscous Plutôt qu'des madeleines de Proust J'espère inch’allah Leur rendre au centuple c'qu'ils n'avaient pas Et qu'ils m'auraient quand même donné Même si j’leur avais pas demandé C'est MC Jean Dilon, qu'en dis pas plus long Et tout seul dans mon appart je fume ma tige Après avoir fait l’tour de mon répertoire Y’a une connaissance perdue dans mon histoire Qui a composé les dix chiffres de mon numéro Pour me remémorer ces jours Où on faisait des blagues à la toto A l'époque du 9/11 Ground Zero
6.
Adopte un MC 03:41
Couplet 1 (MC Jean Dilon) Ouech, copines du love, Bichettes et autres minettes Qui voudraient trouver l'amour sur internet J’pense que la plupart d'entre vous n’sont pas très sincères Sur la valeur des sacrifices à faire Quand il s'agit de faire la causette Tu es toujours prête Dès qu'il s'agit d'un tête-à-tête Pour voir si l'affaire est faite Ca te fait l'effet d'un coup d'escopette A sec dans ta putain d’cagette Alors quoi, déjà vexée ? Tu t'étonnes de n’rencontrer Que des Duchmol à la mi-molle A longueur de journée Sache qu'ils sont aussi nombreux Chez les gens bien rangés Hé ouais, y'a comme un bémol Arrête de faire ta mijaurée On sait qu’les gentils romantiques Provoquent en toi un ennui extatique Ton prince charmant est un truand Qui cache ses sentiments Tant bien qu’mal Pour avoir ton aval Refrain C’est la lose Dans toutes les combines j’ai marché Mais trop rarement j’arrive à matcher Plus d’flouze Les yeux niqués par l’écran Trop d’binouzes Ma libido manque d’élan J’ai l’blues Adopte un MC Mais t’fais pas d’idée, j’serai pas l’homme de ta vie Sois pas jalouse Ma main droite reste la plus fidèle Et ouais mon couz’ Depuis l’époque du minitel Couplet 2 (MC Jean Dilon) Bienvenue chez les croulants qu’ont passé l'âge mur Et les matchos congénitaux bercés beaucoup trop près du mur Jouer avec les sentiments est un passe-temps Qui perdure jusqu'à c’que votre quéquette soit dure Le premier a dans la voix des trémolos Le second prend en photo ses biscotos Mais tout ça tombe à l'eau Car leurs tendances polygames renforcent l'amalgame Entre le parfait gentleman et le pire des mythomanes Ton agressivité au clavier est à pleurer Quand tu sens que le coït espéré Finira par un touchage de verge en loucedé Mes hommages à ta petite femme A qui tu caches si bien ton gros vague-à-l'âme J’ai encore gaspillé de l'argent dans le vent Mais j’m’en bats les flancs Vu qu’j’ai déjà un gallon de rhum blanc Dans le sang J’ai pas l’art et la manière de plaire au tout-venant M’arrête à l’entrée en matière et reste en plan Refrain Couplet 3 (Kémar) Encore dans les vapes un dimanche matin Vautré dans mon canap’ Pète le premier joint Cinquante nuances de gras Entre deux tranches de pain Constate les dégâts Ça sent le sapin Mon organisme a besoin d’activité Donc j’pratique l’onanisme avec assiduité Misère affective Dur de trouver le sommeil Relation fictive Déception au réveil En manque de câlins à faire pleurer le cyclope J’féconde le sopalin et enchaîne les cafés clopes Trop d’frustration entraîne la convoitise J’vis par procuration et je somatise Me soulage sur le net de façon machinale Mais plus j’prends d’l’âge Plus j’me sens marginal Mon salon sera ma cellule d’internement Dans mon pantalon une bombe à retardement
7.
C’est l’histoire d’un mec Sur le pont de l’Alma Qui rêve de Salma Hayek Et Jessica Alba Mais il a pas l’blabla Pour les ramener sous ses draps Donc il tape de la rabla Au festoche de l’Hadra Et abracadabra Sous l’effet d’la skunk Il s’prend pour Albator Dans un trip cyberpunk Au milieu d’une orgie géante Ah l’batârd ! Avec la grosse Gigi et sa chatte béante Qui sent l’tartare Presque nue sous son pardessus à deux sous Elle était au-dessus, en dessous cossus Et lui dessous était sans issue Complètement soûl Et sans dessus dessous Obsédé par ce paquet d’chair indécent Et ces deux seins rebondissant A chaque coup de rein Il a cédé sous la charge de ce char d’assaut Mettant un coup d’arrêt à son odyssée Dans un bain d’sang
8.
Couplet 1 (Kémar) Aujourd’hui tout va bien, j’me suis levé d’un bon pied Un jour à décider d’arrêter d’fumer comme un pompier De manger comme un chancre et d’boire comme un trou Pour sortir de ma chambre et tirer un coup Après tout, la vie c’est pas si compliqué Mais à vivre confiné, on finit par prendre des comprimés Voir sa vie confisquée par peur de la risquer Et ses souvenirs consignés dans des souvenirs compilés Il est temps de confirmer c’putain de talent latent Qui s’éteint à mesure que passe le temps Réveiller le MC qui sommeille en attendant le feu céleste Même si comme le soleil j’me couche toujours à l’ouest Mais aujourd’hui tout va bien, mes ennuis sont ajournés Et p’t’être bien qu’ce soir j’paierai ma tournée J’irai claquer mes APL chez l’épicier Et personne ne manquera à l’appel Pour l’verre de l’amitié Refrain x2 Sun is shining Let’s get some fun I want to see you smiling Forget this year And make a wish For the new one Life is easier in English I’m a new man Couplet 2 (MC Jean Dilon) Encore une année d’passée J’fais l’bilan d’ma vie d’vautour, à m’décarcasser Relégué aux arrière-cours Que j’convoite une belle go ou une offre d’emploi La réponse reste toujours : Essaye encore une autre fois Est-ce si banal ? J’me raconte pas d’histoires C’qui m’retient d’me faire la malle Avec cette eau d’vie d’poire Que j’garde au fond de mon tiroir C’est d’avoir des potos réglos Une famille là quand il faut Au final, pas d’grande souffrance Dans mes errances Même si l’vague-à-l’âme M’entraîne sur l’macadam Loin d’mon appart’ Ou j’m’empâte dans ma vie d’vieux gars Pas intéressé pour autant Par une fille de joie Et quand parfois mes idées noires Dissolvent ma croyance en l’espoir D’un monde en paix et sans impact de balle J’entends les six voix d’la Manita Qui m’bercent tel un enfant C’est mon écran total Contre les ultra-violents Refrain Couplet 3 (Beufa) Aujourd’hui, je suis bêtement refait Dès le café Un peu comme ceux qui trouvent Que se prendre en selfie ça le fait La bête sauvage en moi Ne semble pas vouloir aboyer Peut-être bien parce que je n’ai pas de trou noir A broyer ce samedi Assigné à résidence A esquiver les pistes de danse A offert à mon foie Un semblant de résilience Idem pour ma santé mentale J’rallume mon phone-tel Affranchi des angoisses existentielles De l’homme occidental Je vais éviter de me demander Pourquoi je tise trop Puisqu’au final Ça donne du Claude Lévi-Strauss Au bistrot Essayer d’profiter d’la vie Puisque dans celle-ci Y’a pas de drop Et y’a pas d’stop Pour revenir en arrière l’ami Du Sheryo dans les oreilles Je baille aux corneilles Sans manquer d’sommeil Ma banque m’appelle Et m’informe que mon découvert Se monnaye, Fâcheux ! Mais sous ce soleil radieux Nique les aggios J’achète ma bière à crôme Et vais rejoindre mon Fradjo Refrain
9.
Couplet 1 (MC Jean Dilon) Pipicaca yo ! Oh no ! Pipicaca yo ! Oh no ! La colique a taché mon paréo Mes canaux gastriques Sont passés à l’acide chlorydrique J’ai pas eu l’temps d’aller aux water-close Pour l’PQ va falloir mettre la dose Oh putain ça r’foule Comme la tambouille à Difool J’ai l’impression qu’la foule m’entoure Cachant maladroitement ses calembours Qui labourent mes étrons passés au four Punchlines au micro-wave Quand on a sniffé la deadline Et picolé l’after-shave Couplet 2 (Linco) Lundi, je sors du lit En pleine nuit, c’est pas de l’insomnie La tête dans le cul mon pote se réveille Dur de trouver l’sommeil Quand les sommets t’appellent On traîne nos guiboles par tous les temps Les frontales vissées sur toutes les tempes La nuit n’a pas raison De notre motivation Le coureur a ses raisons Que la raison ignore Hé dis-moi, il est quelle heure ? Et putain ça fait combien en kilomètres/heure ? On est des trailers Pas des randonneurs Les yeux toujours rivés sur le chrono On est des fanjos doublant les touristes Venus prendre l’apéro Regarde ce beau paysage Et sens l’vent sur notre passage T’inquiète, c’est pas un orage Et écoute ce message On est des trailers Pas des randonneurs On est des trailers Un peu picoleurs Que les massifs recrachent Comme les vices Que la jeunesse cache Couplet 3 (Kémar) A chaque fois qu’je sors la tête En dehors de la tente J’constate que la tempête Reprend du poil de la bête Le niveau d’l’eau monte Le terrain est en pente Et on s’était pas rendu compte Qu’on campait dans une cuvette Quand un peu plus tôt Partis pour dormir à la belle J’ai vu la Vierge et répondu à son appel Mais bientôt j’ai compris qu’on avait fait fausse route On était pris au piège Et en proie au doute Fallait prendre les devants Quitte à prendre la sauce Fallait lever le camp Au lieu d’fumer des gros jocos Mais s’il faut en finir Mieux vaut choisir Quitte à moisir ici Autant s’octroyer un dernier plaisir Déjà la veille La rivière a emporté nos sacoches Et nos bouteilles Quand l’canoë ricoche sur le rocher Et que l’courant t’envoie en orbite T’es comme un hochet quand la nature arbitre Couplet 4 (Sarah) J’aime bien les histoires Qui s’finissent à dos d’poney Inutiles et dérisoires Aussi chiantes qu’un macramé Qui ne servent même pas A se refaire une douce santé Et de c’côté même le compteur a abdiqué On charge les équidés et on décolle Regarde, tes pieds ont déjà quitté l’sol T’inquiète, c’est chouette Et ça sert à rien Mais avec des objectifs Il fallait prendre le train A base de granulés et de tendre foin On éteint les briquets C’est pas l’style du coin C’est parti pour le mors Et attention aux dents Même les tiennes Sans gêne Feraient un bruit strident On s’barre en retard C’est lent un herbivore Mais on s’en branle de l’horloge C’est du style peace-core Pas du hippisme mais du hippique Sur un ton épique Sans héros, sans drame Avec sortie mais sans portique Couplet 5 (L’ancien) J’m’inspire de la nature Donc j’m’éteins logiquement J’écris ce texte dans ma voiture Sans papier, écologiquement La neige qui tombe On fête l’évènement J’allume un feu d’camp avec des pneus On s’réchauffe comme on peut Et les touristes s’croient chez eux La pollution ? C’était mieux avant C’est comme les Center C’est bon pour ailleurs Selon les slogans Patate de bûcheron Un grand tacle de footeux Les poumons en feu Putain, si j’étais à Lyon Je serai déjà bien vieux J’fais pousser mes fleurs C’est si dur à faire Qu’on m’prend pour un dieu Venu s’mettre au vert Et trouver l’bonheur comme il peut Mais ça va un temps Arrive l’hiver Et les doutes Des propriétaires Qu’achètent au mois d’août

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POUR TELECHARGER GRATUITEMENT LE PROJET, IL SUFFIT DE CLIQUER SUR "BUY DIGITAL ALBUM", ET PROPOSER 0€

credits

released November 9, 2019

Prod : Lion Riddims (1,6) / Oxydz (2,3,5,8) / Screwaholic (4) / Life And Death Productions (7) / 88 Beats (9)

Samples : lasonotheque.org

Mixage : Lizt, studio Prestige Records

Graphisme : Cha

Grosse dédicace à ceux qui ont contribué à ce projet, les maniteux Linco, Mirsa, Beufa, Sarah, L'ancien, ainsi que Paul et Charlotte, un grand merci pour votre investissement et votre patience !

Kémar & MC Jean Dilon, "Adopte un MC", réalisé en autoproduction, Collectif La Manita, 2019

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La Manita Auvergne-Rhône-Alpes, France

"Après des nuits d’ivresse à cracher Anfalsh aux oreilles des potes..."

La Manita, c'est un collectif à géométrie variable réunissant des rappeurs et rappeuses originaires de Rhône-Alpes

Mais non, panique pas, ici c’est juste La Manita !
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