encore une journée de merde, je me suis trop saoulé hier
je sors faire un tour pour me défouler, prendre la route pour me changer d'air
mais à force de rouler la bière commence à refouler
quand je vois débouler les poulets, c'est clair, ils vont me faire souffler
l'amende va douiller et je me vois déjà bafouiller
mais s'ils veulent me fouiller de près, j'aurai mouillé ma couche exprès
ma vue se brouille et j'accélère, fonce dans le tas
tout finira dans un éclair et sans constat
ma dépouille et celle de la flicaille zigouillée
sous un amas de ferraille rouillée
ma dépouille et celle de la flicaille zigouillée
sous un amas de ferraille rouillée
[Sue]
six potes et aucun n'est sobre
ça fait cinq devant et un dans l'coffre
la place la plus noble m'est réservée
car c'est moi qui pour conduire, me suis désignée
sur mon état d'ébriété on me questionne
on me cuisine on se méfie comme des flics face à Al Capone
mais non t'inquiète, j'la connais par cœur
n'ayez pas peur, j'suis un putain d'driver
la route est sinueuse et la forêt profonde,
la conduite dangereuse, et maint’nant la pluie tombe
on aurait pas du tomber cette dernière bouteille
ma vision est trouble et j'ai chaud aux oreilles
mais les gestes de base sont toujours bien ancrés
frein, embrayage et contrôles sur les cotés
ce retour au final ne se passe pas trop mal
et derrière l'ambiance est digne d'une grande finale
ça ouvre encore des bières, ça chante et ça beugle
mais soudain une lumière éblouissante m'aveugle
on fait un choc frontal, à six contre un platane
des mecs avec des ailes nous racontent des trucs chelous
à propos d'un tunnel par là bas j'sais pas où
ça commence à m'saouler j'suis pas dans vos délires
j'aimerais bien rentrer, je crois qu'j'voudrais dormir
rendez moi ma bagnole et ma bouteille de gnôle !
laisse tomber meuf! me disent mes copains,
on est tous dead, et ça sert plus à rien
arrête de crier, s'il te plait ferme là
on est ptêtre décédés mais on a la gueule de bois
alors une route s’éclaira devant nous,
on a suivi dans l’doute, la lumière au bout,
l'air un peu déconfits et un gros mal de crâne
cherchant le sens de la vie, et un doliprane
en sortant ce soir, j’trouvais la lumière bizarre
quelque chose dans l’air me disait c’est la dernière
à présent et ma bande et moi hanteront les routes
de l’Isère aux Landes, de septembre au mois d’août
[Beufa]
J’ouvre les paupières, m’remémore, j’ai perdu mes potes hier
Mon corps mort près d’la caisse se dresse, ouvre la portière
La poignée colle, ça pue le phoque, la Kro et la clope, accroc à la coke
Comme un faf à sa chaumière
Sur le tableau d’bord, traîne un skeud entre deux grosses bières,
La dope déjà étalée de façon grossière
Rien à faire, j’ai choisi le camp des schlags, aspire dans la paille
Comme on tire un gros gun de son holster
Comme bien des larves, je t’avoue du bout des lèvres, attendre que l’on délivre, nos corps que l’on délabre
et qui dérivent dès l’aube à la lueur des candélabres, irrécupérable, j’ai choisi le camp des schlags
Comme bien des larves, je t’avoue du bout des lèvres, attendre que l’on délivre, nos corps que l’on délabre
et qui dérivent dès l’aube à la lueur des candélabres, irrécupérable, j’ai choisi le camp des schlags