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L'Alpha - Beufa (2022)

by Beufa

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1.
[Beufa] Quand j’arrive sur l’instru, comme un intrus, pour faire mon intro tu t’fais un trou, et t’l’injecte en intra, veinard Nouveau départ, pour tous mes gars, c’est troubler l’ordre plus que trouver l’urne, l’époque est trop vénère J’ai la tête dure, et m’aventure, loin d’ces premiers vers, qui traînaient leur guêtres à la Tête d’Or gare au têtard déter’ au passé amer qui sort d’la mare bombe le torse bardé de son armure Si t’as la chair de poule, c’est pas parce qu’on s’caille, mais parce qu’la Manita prend d’l’âge comme un bon sky j’ai une team de dingue avec laquelle je consume, les rimes qui flinguent, les voyelles les consonnes J’compte les années à travers l’cul d’ma bouteille, à qui la faute ? parler d’tise, je ne sais rien faire d’autre nouveau départ, ça sonne comme la promesse d’un grand soir, comme cette dernière clope qu’on écrase au fond d’un cendard Donc éteins la lumière, ferme les volets, allume le gaz, on veut entendre l’explosion à tous les étages la Manita, l’évidence même, tu kiffes nos phases, car quand on l’ouvre, tu t’sens inclus dans l’thème (x2) [l'Ancien] La Manita ça défonce Fait plus de victimes qu'un lanceur de balles de défense grand Envoie un flingue, faut qu'j'me dépense Que je montre ma présence, ouais je suis vivant Et j'attends que je le truc pète comme une usine à gaz Désormais les blasts portent notre blaze Fais attention On est de partout en grand nombre sans invitation Mort de rire en repassant le film de nos interventions Pendant que tu pleures, niquez vos pères C'est le fil de nos sons qu'on chante en cœur Ce sont des armes par destination De tout ce sang les explications Protège ton fiston, je rappe trop souvent L'évidence même, tu kiffes nos phases Car quand on l'ouvre tu t'sens inclus dans l'thème...
2.
3.
France-Gabon 04:41
J'ai grandi à la mer, bercé par le chant des tisserands Dans un pays dirigé par Bongo et Mitterand Avec des grossistes libanais en guise de commerçants Clinique des Cinq Palmiers, attention chaud devant Quartier Louis derrière la prison, je fais mes premiers pas Qui est enfermé dans les geôles ? Mystère, peut-être des potes à ma mère Journalistes au Bûcheron, qui plus tard accepteront des postes haut placés dans les ministères Pas d'guerre au Gabon t'as vu ? on sait faire taire les opposants en cooptant, et s'il faut l'appui des militaires français ils sont juste là 6ème BIMA, escadron prêt à protéger l'tonton et la tata Sylvia Mais pour l'instant j'm'en bats, j'gambade saute sur les billes de bois échouées sur le sable du bord de mer Avec mes potes on balance des badames et le soir ma mère achète des bedoumes et des beignets banane Quand tu entends n'dombolo vas-y bouge ton bodge Cherches pas à t'cacher y a pas d'scène, et donc pas d'loge Montre bien les pas de danse qui vont rendre fou le colon Qui s'est perdu loin d'chez lui, du Gabon au Cambodge Moi j'bouge mon bodge dans une danse folle autour des flammes Entre iboga et Bwiti Dans le temple les adultes entrent en transe Les braises crépitent et les notes de la harpe m'aspirent dans cette ambiance syncrétique Le Bwiti a intégré la vierge Marie et les mixtures contiennent de la bière dans les cérémonies Culture des Blancs avalée, digérée, jusqu'au drapeau sur le fronton d'l'école Vert-Jaune-Bleu… Blanc-Rouge, tout un symbole [Refrain] France-Gabon, une mi-temps dans chaque camp 3ème mi-temps avec les srabs, du rhum et du vin blanc Verses-en un peu sur la terre pour les anciens et les absents, la bande-passante, t'inquiète on rappe sans (x2) L'été était l'temps béni des colonies d'vacances Qu'j'allais passer en France, conscient d'la chance de pouvoir voyager et d'mesurer la différence entre ma vie et c'que les chaînes françaises passaient en plans-séquence À Paris, ma mère m'habillait pour toute l'année, j'étais fier de mes nouvelles pompes Mais de retour au bled j'en avais étrangement honte face aux gamins en groles trouées qui n'perçoivent pas l'argent du pétrole gabonais La morve au nez, juste avec un gobelet ça tapait des foots de oufs devant Gros-Bouquet A la télé comme chaque gosse-les Bleus m’ont affolé le 12 juillet, du haut de mon Okoumé Désormais, j’suis un grand garçon, et en vrai, j’ai pas de bastion franchement, rien à battre des nations, Je sais le mal qu’on fait au nom des fanions, mais je fanfaronne, et en place une pour Frantz Fanon
4.
L'Alpha 04:47
L’Alpha, c’est que ça sent la fin il faudrait qu’on détale Le globe, le sol, sont comme en surcharge pondérale C’est plus très long à l’évidence tout le monde ne pourra pas S’enfuir en ballon face au danger comme Léon Gambetta Le Beta, c’est que la terre fonctionne en vase clos Quel fiasco d’avoir quitté les Grottes de Lascau Cherché à explorer de nouveaux panoramas, affrété les premiers vaisseaux, pour Vasco da Gama Gama : on était passifs comme sous zetla Quelle que soit la merde y avait toujours des gens pour faire l’taf Exploiter, déforester, ramasser les billes de bois Qui flottaient et s’amassaient à l’embouchure des deltas Delta : on cherchait les terres rares à un rythme infernal pour combler une demande vorace quitte à se faire mal Dérisoires sont les totems auxquels on s’enchaîna petit à petit en perdant d’vue qu’on en avait rien à... ...tep si l’on ne cochait pas toutes les cases dans la vie mais dur de l’accepter avec des bourges en vis-à-vis on s’envolait pour un week-end dans la ville d’à côté charriés par des charters, subventionnés par les... ...états, nous étions incapables d’oser tout arrêter juste un temps, juste pour prendre le temps de causer en crétins on organisa même le procès de Greta sans se douter que les arbres soient capables d’une vendetta Êta, waHed, jouj, tlata tic-tac entêtant avant que tout ne parte en ratatata sourds, obstinés, têtus, on n’entendait pas pas pas pas la terre implorant que l’on ne la laisse pas dans cet ét-état Thêta : tête-à-tête avec nous-même extinction de masse et réfugiés climatiques qui s’amènent au chaud dans l’gotha, on rejoignit bientôt l’quota des grandes migrations pour ne pas avoir bougé d’un iota Yo ! t’avais pas l’yacht ? t’avais plus qu’à choper l’boat people, échapper aux contrôles traqué comme un animal un tabou s’envola lorsqu’on vit qu’on était capables d’abandonner là nos malades pour prendre part à cette escapade Capables d’oublier notre histoire en un claquement d’doigts renoncer à nos droits angoissés par les attentats en trois générations, remonter des camps faire passer racisme et xénophobie pour des opinions lambdas L’homme d’après n’aura pas eu l’temps d’être une femme ou trans ou non binaire, bref d’apporter un peu d’fraîcheur Pourtant ça commençait à s’voir que c’est tendu de n’être mu.es que par le mouvement du mâle dominant dont la queue remue Mu.e.s par l’envie de bousculer l’immuable, jeter les muselières ne plus se taire, défaire les traditions qu’on perpétue, nos pères qui tuaient nos mères justifiant leurs féminicides afin qu’leur propre souffrance s’atténue Nu.es sous l’manteau, d’leur Etat-Providence quand vint le grand strip-tease des acquis sociaux, grossit l’indigence des misérables apparurent de différentes galaxies découvrant en fin d’mois ce que veut dire « friser l’apoplexie » Qu’si la majorité s’appauvrit en période de croissance c’est qu’sur le dancefloor des bourges le profit bat la cadence La tête dans l’sable, tout ce beau monde semblait ravi de foncer dans le mur en se payant des psychothérapies Piégés, bien que conscients qu’ça n’pouvait pas durer on s’comportait avec les plus jeunes comme des pandejos distribuant à des gosses incapables de s’pondérer des écrans tactiles bons marché comme on largue des pains d’héro Rôgner sur les terres, les cultures, le libre-arbitre la traversée des Pilgrims, j’t’en donne le feedback : ça commence par un génocide ça finit par enfourner des gros BigMac dans la bouche des MicMacs Sigma : stigmate des temps, routes en zigzag tic-tac, des pirates pilotaient dans l’habitacle Pour changer les choses t’avais intérêt à t’lever tôt car l’avenir appartenait à ceux qui avaient le droit d’veto To-staky, Bolsonaro estaba acá des vestes kaki méprisant les Sudacas Flèches contre pelleteuses et peuples qu’on occulte, amers indiens sur des terres que les tractopelles occupent … si l’on avait été un minimum soudé.es au lieu de détourner le regard quand les bateaux coulaient que les murs se dressaient sur des territoires qu’on atrophie on aurait moins eu honte en s’adressant à nos filles, à nos fils Fi, d’la mauvaise conscience la culpabilité faut s’magner la marée qui monte dans tes yeux se réfléchit Est-ce donc ça nos vies ? Tout va trop vite en réalité pour qu’apparaissent sous nos oreilles une paire de branchies Chimères de l’adaptation, de la résilience On en voyait s’époumoner devant tant d’inepties, Iels perdirent la raison et finirent par s’épuiser et puis des psys les maîtrisaient en pleine crise d’épilepsie Psychodrame, comme l’on passe du rire aux larmes plus d’retour possible on a fait de trop gros dégâts préserver l’vivant plutôt qu’lui opposer les armes auraient pourtant pu constituer l’Alpha et l’Oméga
5.
Cernés de toutes parts, par le brouillard épais des ondes hertziennes qui enveloppe et s’infiltre partout sans vergogne il est vain de vouloir fermer les persiennes calfeutrer portes et fenêtres ou bien débrancher l’interphone Des parcelles de notre intimité s’évaporent et chacun devient pour lui-même le parfait délateur même sans confidences, de lourds nuages se condensent quand sur le clapotis des touches, la souris danse De suggestions en messages orientés se lève une brume épaisse annihilant toute volonté les seconds couteaux enchantés de rentrer dans les rangs se sont laissé conter qu’ils pouvaient crever l’écran En embarquant ses souvenirs sur un vaisseau pirate chacun accepte de risquer l’infection virale que le réel échoue dans les abysses d’un fondu et qu’il fasse de sa mémoire une archive corrompue
6.
J’ai pas trouvé cet after, pas d’internet sur l’phone-tel, paraît qu’faut s’y mettre J’enjambe les trottinettes de merde qui encombrent les ruelles, plus d’bancs, plus d’cabines téléphoniques, en vrai, c’était mieux avant Le grand strip-tease, rien d’sensuel ni d’excitant quand la ville s’dépouille lentement de tous ses équipements J’quitte le centre, on sait plus où s’asseoir sans lâcher d’pourboire sérieux, Même les gares deviennent hostiles aux pélos et aux pélotes au style schlag trop évident, j’divague en écoutant, HLM Rezidants à 5h du zbar dans l’tro-mé y a peu d’costards, ça finit sa nuit en bleu d’travail parmi les couche-tard J’nique deux-trois Velo’v, c’est la lutte des classes ma gueule, sens l’alambic comme un traité transatlantique (ma gueule) déchiffre le gut posé par c’te meuf, ça parle d’amende TCL de séquelles et finit par « nique les keufs » Extinction des lampadaires, le gratuit par terre titre qu’au prochain hiver, p’tetr qu’on changera pas d’heure ça changera quoi pour ceux qui dorment dans l’froid jamais sondés à leurs nuits blanches et aux miennes à vesqui les condés toiser les gens honnêtes, avec dans l’oreillette une playlist qui pète chargée par le Nil sur internet Le sommeil m’pénètre j’termine à ieps, dernière canette, tout à l’heure faut qu’je sois à peu près net L’Ancien monte du Bugey, enregistrer une démo sur bête d’instru d’ChazzyJazz pour ma mixtape, s’il arrive à gruger, un T.E.R., par chez lui ils se font aussi rare qu’une arrête dans un milkshake Sur la défensive on l’est, faut pas s’étonner qu’l’ambiance des contrôles soit pas à la déconnade par chez nous on s’sent vite visé quand ça parle d’optimiser, comme on déclenche les hostilités [Refrain] C’est l’strip-tease, vite tise, quand tu vises ce qu’ils disent, y a que l’arrogance qui n’soit pas fictive Pas d’taf, dommage ! pour eux rien n’justifie l’biz, Pas d’pèze, d’office, justice expéditive à quoi servent les manifs, hein ? à part s’exprimer, y a plus aucun rapport de force, constatait Samir hier soir, alors que nous glissions sur le périph nord, où entre les voies rapides ont poussé des bidonvilles où dorment des familles de Rroms, nouveaux parias d’la société, qui voient scintiller au loin les lumières d’la cité pleines de rupins festoyant autour d’un banquet sans s’méfier d’la lame du cran d’arrêt qui sommeille dans la poche de cette hôtesse d’accueil intérimaire contrainte d’encaisser mains au cul et réflexions vulgaires depuis l’début d’la matinée J’suis bientôt arrivé, j’prends direction Saxe, devant moi une bourge se fait tirer son sac, ça passe à l’attaque car les Sans-Dents ont les chicots qui rayent le parquet on s’fait un sang d’encre, est-ce décent d’avoir une descendance ? on verra... en attendant le jour se lève sur ma ville qui en novlangue, se conjugue au plus-que-parfait [Refrain] C’est l’strip-tease, vite tise, quand tu vises ce qu’ils disent, y a que l’arrogance qui n’soit pas fictive Pas d’taf, dommage ! pour eux rien n’justifie l’biz, Pas d’pèze, d’office, justice expéditive Remballe tes artifices faut un sevrage drastique fils puisque la consommation c’est addictif le capitalisme sans milliardaires ça reste de la merde un peu comme une cigarette sans additif
7.
Qui ? 01:33
J’crois qu’ça tourne pas rond, vu c’qu’il faut faire pour remplir son assiette Des trucs de ouf, ça va du casse à gratter les assedics Qu’est-ce c’qu’on a dans la tête, pour s’tirer dans les pattes et Traiter d’parasites ceux qui s’contentent de ramasser les miettes ? Stigmatisation de la récupe vue comme acte délictueux On préfère javelliser les victuailles Massacre industriel de bêtes que l’on maltraite La viande sous cellophane est à chier, et finit au karcher Quel gâchis, comme ces baraques à louer Aux pieds desquelles dorment parents et enfants ne sachant pas où aller Fou à lier de faire de la propriété privée un fétiche Quand l’évidence conduit tout droit au pied de biche C’est marrant comme on est enclin à inverser les rôles Entre profiter de sa rente ou bien squatter les halls Qui est oisif ? qui parasite ? chacun a son avis… Qui ? Qui choisit d’être boursier, devoir remercier d’faire ses courses chez l’épicier avec un prêt à rembourser ? Qui sous-loue l’appart’ des darons sur AirBnB finance ainsi ses vacances, ses fringues et lunettes Fendi ? Qui ne regarde la rue qu’à travers l’œil des caméras croit voir passer toutes les cailleras en Porsche Carrera ? Qui choisit d’augmenter l’budget de la police municipale ? Opération pare-balle pour les trous d’balle ! Qui choisit d’harceler imposer l’occupation ? derrière son bouclier son écusson se prend pour un garçon Qui choisit de ne pas répondre aux provocations puis face à l’urgence de la situation passe à l’action ? Qui choisit de s’prendre un gros cocktail dans la tête de déguerpir avec tous ses collègues de la tess ? Qui ira se plaindre devant le juge avec son I.T.T. ? Qui est lâche en hiver, qui est encore pire l’été ?
8.
[Refrain] Passe la Goudale, sort la poubelle pas d’camouflage, on est tout frêles on est tout pâles, on est tout mal quand on nous parle, après l’week-end Garde la pêche, si tu renifles la piste de mes zigzags, entre probité et vie d’schlag Qu’est-ce qui s’trame ? tes pupilles se dilatent Tu flippes-flap mal-à-l’aise comme face à un hijab J’fais l’job au-d’là du minimum syndical mais quand j’décolle, fais l’zob, ça finit mal Décontenancé, tu r’gardes Dr J’enquille entrer dans l’placard Et ressortir en Mister Schlag J’plane, sur mes 32 balais comme à Poudlard Arpente la biennale sur bulle d’air, 9 dollars pour des connards qui font fructifier leur goût d’l’art D’la merde, en barre, rien d’plus vulgaire L’aura fallu l’temps, désormais j’assume Tous mes attributs, même si c’est clivant sans être insultant, j’arbore mes lacunes on s’y habitue, pas en esquivant [Refrain] Quand ManitAlphAppelle Beufa l’Beta au micron J’veux qu’elle s’dise « putain, ce mec est upsilon » T’as capté l’filon, fiston, yo mes gars J’croche-patte le beat, je suis comme Berthe aux ieps si longs J’suis l’gars lambda, qu’a pas d’attache, pourtant Depuis 15 piges, je n’ai pas bougé d’un iota, ça... ...c’est bien quand t’es bien où t’es, moi c’est pas l’cas, Mais y a pas d’drame, pas d’scoop, pas b’soin d’Robert Capa Méditerranée, pour remonter la pente Marseille, j’y kiffe le souk le rap et la fiente J’méditais c’t’année, sur mon testament, Avec mes srabs, ma mère et ma meuf est-allemande Quitte à niquer c’talent, franchement reste à l’ombre, baisse ta lampe, prévois modestement des obsèques de re-noi J’espère qu’les gens festoieront comme dans Festen, funeste fin qui ne manquera pas d’être fun...moi… ...quand j’ai l’spleen j’bois, comme Eltsine Commande une pizza et laisse au livreur une p’tite somme Vu qu’j’ai l’seum j’écoute Melody Nelson et enlève ma carte sim, élémentaire mon cher Watson J’aime pas du tout U2, nique Tata Yoyo, sous mon grand chapeau, je kiffe juste ma Youyou, Texte fourre-tout, tapé sur Ubuntu, qui parle de Zoulous faisant des vaudous, sur tous les Hutu Une pensée pour les renois que l’on tourmenta du Rwanda à l’Ouganda, jusqu’à Luanda Mais pas d’souci, j’suis pas Tutsi, au cas où t’en dout’rais, y a pas sous-titré « wesh Papa où t’es » Dévoyé depuis la fin de mon adolescence, j'ai capté des années plus tard que ma sacré descente me condamnait à subir une obsolescence programmée qu’faudrait être satisfait à chaque nouvelle année [Refrain]
9.
Y a que dalle dans cette poubelle, rien à graille qui vaille le coup j’ai b’soin d’retrouver d’la superbe et lustrer mon poil dénicher une carcasse, un os pour me remplumer car ce soir les rats donnent une fiesta sur le terrain-vague Sous une lumière blafarde j’arpente les ruelles apeuré, ces derniers temps le climat se dégrade, et j’pense à mon pote boxer qu’a mangé du ferme j’suis en p’tite forme, tout est là pour qu’je dérape Bordel, faut absolument qu’j’contrôle mes pulsions morbides éviter la bibine même si l’ambiance me tord l’bide J’me demande à quoi bon traîner ce fardeau ? On sait même pas c’qu’ils leur font subir derrière leurs barreaux ça rend barjot, j’ai les babines sèches et le teint livide ne trouve plus le sommeil dans mon chenil quasi vide J’attends, je compte, je tremble, survit chaque nuit aux transhumances d’un bétail insipide Y en a encore qui n’voient pas qu’on nous mène à l’abattoir et j’ai pas l’coeur à jouer l’rabatteur pour le compte du discernement, ni l’rabat-joie, j’m’efface discrètement des chaudes discussions où ça aboie Allez... sers-m’en quand même un, foutu pour foutu j’plonge la tête la première dans la fête puisque les plaisirs ne peuvent plus être qu’artificiels sautons à pieds joints, on verra bien où ça nous mène...
10.
J’fais l’ermite, pressé d’être loin d’ma dernière cuite Qui derrière moi dessine encore une fois des lignes de fuite Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pendant c’trou noir Angoisse, 6 heures d’absence dans ma mémoire J’reste sous la couette, non pas à cause du mal de tête Mais parce qu’affronter l’monde est une trop grande épreuve J’redoute hier d’avoir été particulièrement bête et crains de croiser quelqu’un qui en ait des preuves Avant mes potes me rappelaient mes soirées comme on raconte une blague maintenant c’est plutôt, « on avait honte du schlag » Schlag, qui n’a de la veille que des souvenirs vagues si ce n’est la certitude d’avoir été imbuvable Dur de marcher serein, quand chaque recoin, chaque bar, chaque regard, chaque trottoir te remémore tes déboires Et qu’à moins d’rester chez oit, parqué ou cloîtré il n’y a en fait plus qu’un trou noir où s’cacher Bon, il est midi, j’vais peut-être me lever, J’sens la gerbe alors qu’j’ai même pas gerbé enfin j’sais plus, en tout cas ça pue et j’suis encore bourré Et si j’voulais m’amuser hier soir ben, j’me suis encore gouré Comment est-ce j’ai fait pour en arriver là alors qu’j’m’étais dit toute la semaine, « Beufa, il faut qu’ça tienne » Comme si la perspective d’un plaisir immédiat M’avait fait zapper comment s’terminent toutes mes dérives urbaines Lyon tu m’sors par les yeux et en même temps je t’aime quand tu me fredonnes de manière entêtante c’thème comme ces potes que j’connais par cœur, avec qui j’n’ai plus rien à voir à part ce linge préservé du lavoir C’est souvent comme ça qu’ça m’vient, demande à Linco L’impression d’être raide, même avant l’apéro Moi c’est que l’week-end, et pourtant bien trop violent Comme une pancréatite ou l’ivresse au volant [Refrain] Plus j’espace mes cuites, plus elles sont craps Plus j’me désinhibe, plus j’suis horrible et plus y a de gens qu’je blesse Plus j’me lâche, plus les gens s’cassent Et plus j’me demande chaque dimanche soir « pourquoi est-ce que j’continue d’boire ? » Plus ça va, plus j’mets du temps à m’en remettre Plus j’sais que j’n’ai pas une capacité infinie à en renaître Plus j’dis « demain j’arrête définitivement question d’survie » Plus je sais qu’je serai toujours en sursis J’ai beau avoir essayé d’retarder l’échéance, Dix-neuf heures, j’tise deux verres, j’entame ma déchéance Dès qu’j’commence, c’est une effrayante cadence effrénée Vu qu’j’ai pas bouffé, mon obsolescence est programmée J’bois du whisky sans blaze, tise à l’anglaise c’est à dire jusqu’à c’que ma langue maternelle ne soit plus la française Et la seule chose qui ait changé depuis mes vingt ans C’est qu’maintenant c’est oim que j’te crache dans les tympans J’avais pourtant recouvert les murs de l’appart’ avec des pense-bêtes Pour me mettre en garde quand s’lève la tempête Contre un nouveau naufrage à trois grammes dans chaque bras Ah ah ah.. on n’colmate pas les brèches avec du sparadrap Toutes les gueules que j’croise marquent un profond décalage, Donc j’manque pas l’occase d’être provoc’ et d’en faire l’étalage Si j’bois, c’est pas pour faire les choses à moitié J’repousse le tolérable comme Martel les Arabes à Poitiers Quand l’ivresse monte, le sac craque, j’balance tout en vrac, tout perd son sens, tu perds patience, j’raconte même des cracks Fais la morale en boucle démoralisant Ne laisse derrière moi que des indulgences agonisantes Et la discorde, se substitue à la romance L’enthousiasme titube et se transforme en arrogance Bref rien d’fou, j’provoque chez les condés d’la lassitude Pris d’une soudaine assurance que j’n’ai pas d’habitude Lyon tu m’sors par les yeux et en même temps je t’aime quand tu m’fredonnes de manière entêtante c’thème : me faire déambuler dans l’noir quand y a plus rien à boire... Lyon tu m’sors par les yeux et en même temps je t’aime Quand tu m’répètes de manière entêtante c’thème : me faire déambuler dans l’noir quand y a plus rien à boire trou noir, circulez, y a plus rien à voir ! [Refrain] J’pourrai plus jamais dire « si j’avais su », depuis c’premier AVC La vessie pleine, ça pète les scores des gammas GT Dans c’décor agité, j’vois qu’des corps à jeter Pourtant ma langue bien pendue continue d’jacter Genre : si j’m’en jette un c’est toujours le dernier, lol Tire une taf et cherche dans l’ombre quand ça parle d’épitaphe Ce palmarès des nuits d’ivresse j’aspire à faire mieux avant d’être vraiment sûr que j’commence à m’faire vieux J’me vois parfois devenir ce mec aigri aussi sinistre qu’un treillis qui sobre ne trouve rien d’attrayant Considère les autres avec condescendance, Des culs d’jatte qui demanderaient en boucle « quand est-ce qu’on danse ? » J’ai pris de telles habitudes que je suis comme atrophié sans tise Tant mieux si j’perds celle d’apostropher sans cesse les gens, pour qu’tu captes pleinement y a sans doute trop d’écart J’fête chaque jour d’abstinence, mais sans trophée car… [Refrain]
11.
Les élèves hostiles flairent l’erreur d’un prof sans envergure fraîchement parachuté dans le secteur Qui sans stature, ni voix de stentor en clair galère ne serait-ce qu’à leur faire baisser les stores Dans un silence précaire, vu qu’on les astreint à s’taire seuls les corps s’expriment comme dans un Fred Astaire Face à l’imposture des regards inquisiteurs les apostats développent l’art de la posture Chacun son tour adopte une pause de gangster à c’t’heure, il ne manque que la Winchester Pour des stores, le prof taille un costard à la classe entière sans voir qu’il y perd à être autoritaire Certains gosses saturent, considèrent qu’on les accuse à tort et cet abus ébranle leur ossature Qu’espérais-tu ? Bien sûr qu’avec une classe d’écart tôt ou tard, le dialogue se fissure De l’école à l’hosto, de l’usine au chtar, heure de colle pour les lève-tôt, mitard pour les couche-tard Les quiproquo commencent tôt entre 4 murs austères en salle des profs, le soir, ça taille des costards De l’école à l’hosto, de l’usine au chtar, heure de colle pour les lève-tôt, mitard pour les couche-tard Les quiproquo commencent tôt entre 4 murs austères, Pourquoi les moutards, veulent-ils foutre le foutoir ?
12.
A toi 02:19
Comment te dire, j’ai pas l’habitude de m’exprimer en public et j’ai la rage donc pas envie que ça s’transforme en supplique mais ce soir même les plus pudiques, crient leur peine, réclament justice et vengeance Marwen, et toi, qu’est-ce que t’en penses ? J’imagine que du haut de ta grandeur d’âme tu n’en veux même pas à la sottise des auteurs de tous tes œdèmes à ceux qui ont décidé consciencieusement de fixer l’aiguille du temps pour toujours sur tes dix-sept ans à l’âge où l’on déconne, toi, un de tes hobbies, c’était d’exploser tous les préjugés qui finissent par « phobie » on a souvent moqué, moi l’premier, j’le reconnais cette attitude qui fait que dans le fond tout l’monde te respectait J’suis plutôt fier d’avoir toujours été dispo, armé d’un dictionnaire pour faire face à ta dyslexie de t’avoir recadré lorsque tu te dispersais, et senti ta reconnaissance sans même que tu me dises merci J’te revois négocier un croc sur la fin d’un kebab ou taper un foot sur le bitume du tier-quar avec tes srabs même si par respect je m’abstiendrai de commenter ta volonté de devenir le nouveau N’golo Kanté C’est compliqué pour ceux qui restent, comme tu peux t’en douter ici en cas d’injustice on n’sait pas à quel saint se vouer car c’est derrière leurs vitres sans teint que ta vie s’est éteinte et c’est auprès d’eux qu’il faudrait que l’on aille porter plainte ? Dans l’embarras vous prétextez la légitime défense alors qu’il s’agit du meurtre d’un gosse en détention regardez le rouge de nos plaies que l’on panse le fond de nos yeux, quand vous prétendez qu’on avive les tensions Et si ce soir au hasard, des bâtiments s’égayent de feux de joie, c’est qu’on en a marre que l’histoire bégaye Nos coeurs sont des brasiers d’une immense dimension qui ne veulent pas de pitié mais l’application de sanctions J’aimerais te dire avant de refermer cette trop courte parenthèse combien toute la cité, tes proches, et tes parents t’aiment et que comme héritage testamentaire face à l’injustice, à ton image, nous s’rons désormais tous des va-t-en-guerre
13.
[Beufa] Voilà déjà des plombes que les grands pontes de l’industrie du disque Se sont emparés du hip-hop, pour le foutre en cloque Objectif : ramasser des plaques, dans des flaques de pisse C’est Que d’la merde, et l’on dépasse l’acte 10 Fils, oui, ces propos sont loin d’être tendres mais si tu trempes ton biscuit dans la fange de l’underground c’est que tu souhaites déclencher l’esclandre, que le tonnerre gronde, et rejoindre la horde de wacks aux arbres que l’on laisse pendre Catalogué rageux parce que j’cautionne pas ta merde ? Exact ! tu veux m’mettre à la page ? j’suis prêt à mordre J’vois ni l’rapport, ni l’courage, quand tu t’turluttes en mettant dans la même phrase « Jul » et « convergence des luttes » Le rap, c’était mieux avant, ne dis pas l’contraire ou bien des instruments tranchants sont prêts à te faire taire la trap, c’est juste un rythme ternaire, ah ah ah ! dommage qu’la plupart s’en emparent pour raconter d’la merde donc Va niquer ton père, en vrai ça fait du bien d’le dire, vu l’temps passé dans la journée à devoir s’contenir avec l’envie d’tout déboîte, redouter la fin d’droit comme la fin d’mois entouré d’gens qui votent à droite, Qui t’enfoncent la tête plus profond quand elle est dans la merde en prétendant qu’ils sont en train d’t’aider à trouver d’l’air ça pue tellement la vérité hein ? Mais reste zen assènent-ils en rabâchant le mythe du self-made man Des valeurs de bâtards se baladent sur les ondes FM les gosses on leur enseigne, de viser les grosses sommes Y a plus de petits-bourges à qui la police fout l’seum que d’rappeurs solidaires dans tout le star-system J’en ai plus rien à foutre, donc pour briser l’attaque sache qu’à l’expérience, j’laisse toujours traîner la patte et si t’as fait fausse route, y a pas d’souci mais reconnais-le vite avant que ça pue le roussi [Refrain] Nique l’industrie du disque en vrai ça fait du bien d’le dire vu l’temps passé dans la journée à devoir s’cont’nir 1. avec l’envie d’tout déboîte, des faux débats sur le rap et la trap tous les rappeurs mangent à droite 2. après la marée, il y a le ressac, le rap est devenu un magasin de farce et attrape [l'Ancien] Puisqu’ils nous foutent dans le même pot, dans une même case Sur le fait que je pose, je préfère me taire Sans cesse obligé de s’expliquer, s’excuser de se justifier Non t’inquiète je parle pas de sexe dans mes billets Il se fait dur d’entendre un bête de texte, sur un beat qui tue Je répète, rimes et instrus ne me parlent plus Je ressasse une époque révolue comme un vieux réac Mais je vous l’assure moi jamais j’irai voter à droite On a tous appris à se taire devant un commissaire Alors que les rappeurs s’auto-poucavent haut et fiers Parlent de produits, mais le produit c’est eux frère Ils ont que dalle, le capital c’est pour leur producteur Je me trimballe, avec un shlass sur le t-shirt Si je sors un grand R, c’est pour le diminutif de la Rumeur Je fais en sorte de pas finir barge Et celui qui vient me parler de rap il est pas sorti de l’auberge Les soi-disant modèles, mon retard sur le monde moderne Les ondes, la mode, les phénomènes de merde Les Mc qu’on materne, puis par la suite fait divers Le fils prodige est mort tué par la mère Depuis que je ne sais quel promoteur a eu du flair J’y vois plus rien de populaire J’ai juste envie de perdre mes sens, je te le dis en pleine conscience Ce n’est qu’un pas de plus dans le processus de l’ignorance Que je reste peace c’est pas pour l’instant Le consensus c’est pour les stars, ou bien la police Je suis certes pressé mais je reste patient Et plutôt que de percer je préfère poser aux oreilles de passants Ouais finalement de leur rap, je m’en éloigne doucement Tu me vois sur le même bateau je suis là pour piéger le cargo Terminus tous le monde descend Une Saint-Valentin à Chicago et ciao
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Les restes 03:14
[Refrain] Vivre des restes de la société ou à ses crochets Y a ceux qui chutent ceux qui atterrissent en parachute doré Consolation dérisoire : Quand certains font les poubelles d’autres finissent dans celles de l’histoire Ils n’allongent plus leur blaze, pour calquer la noblesse Mais protègent leur classe, dans un servage qui nous oppresse, Imposent le grignotage de budgets déjà trop ledges, Puis envoient leurs moutards dans de prestigieux collèges Jamais au charbonnage, plutôt aux sports de neige Méprisent la dèche le chômage la misère et son cortège Se prélassent relaxs sans consulter leur Rolex Leurs valets repassent, puis quittent tard le taf en Solex S’esclaffent, lorsque l’on parle d’esclavage moderne Et autour d’un Sauternes, parachèvent leurs mots d’ordre Cassent le Code du travail et quand la rue déborde Agitent le drapeau, les emblèmes et entonnent la Concorde Dans le village global, le modèle est féodal Tiers-Etat, Tiers-Monde, mais ne vous fiez pas au calme, Car au-dessus des nuques de la nouvelle noblesse Chancèlent guillotine et épée de Damoclès [Refrain] Leur démocratie, c’est qu’on a l’droit de dire avec courtoisie que toutes les polices ont recueilli chez elles les ex-nazis Pour la liberté d’expression, comme pour les autres acquis tant que ça reste abstrait, tous ces vieux croûtons s’extasient On est d’avis que la police est structurellement raciste condamnez-nous tant mieux c’est notre auditoire qui s’élargit et réagit, le peuple dans la rue sort de sa léthargie Les flammes s’envolent jusqu’aux fenêtres d’une monarchie décatie Wesh Felipe, on sait où t’habites faut qu’tu captes vite que chez nous les noms à particule on les décapite On palpite, à l’idée de niquer tous les flics racistes j’insulte, eux ils tuent voyons qui la justice acquitte Ils fabriquent, des lois d’amnistie qui protègent les fascistes l’état teste, ses armes répressives sur les foules qui contestent emploie pour ses institutions de beaux superlatifs Wesh la mif ! un roi une Guillotine, fin du chapitre !
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Le croque-mort qui stationne à l’entrée n’a qu’à patienter 40° à l’ombre des geôles du pénitencier Dans cette fournaise, les gangsters clamsent à la pelle Pas d’aménagement d’peine pour eux ni d’relaxe en appel Qu’importe que tes intentions soient de bon aloi L’arbitraire, peut te placer dans la case « hors-la-loi » Faut viser gros si tu veux détourner des thunes C’est l’meilleur moyen de s’préserver du goudron et des plumes En vrai on n’aime pas les étrangers par ici Disons qu’on les tolère quand ils payent leur tournée d’whisky Qu’ils encaissent en silence la provoc’ du shérif et n’ramènent pas trop souvent leur diligence de c’côté du périph Quand une locomotive d’la Brink’s se fait retourner C’est naturellement vers les Apaches qu’les yeux sont tournés On oublie pour un temps les rumeurs qui dérangent Sur la façon dont l’Marshall a acquis son dernier ranch [Refrain] Coincés au charbon quand les wagons se décrochent Y a de l’or sur les chicos, plus que des plumes dans les poches Les Peaux-Rouges font du rodéo en cherchant l’oseille On s’endort au bruit des flingos (dingos) des marchands d’sommeil

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Album solo de Beufa (La Manita), sorti en 2022

credits

released April 19, 2022

Merci

à CHAZZYJAZZ, pour son instru (6) et sa bonne humeur ! toujours au taquet, tu fais vraiment plaiz !
=> soundcloud.com/julien-chaize

à COSMO, pour son instru (9), son enthousiasme et ses commentaires précis ! t'es au top !

à ELOUAN pour son instru (8), parce que love baby et pour tout le reste ;)

à THIAS AKOUSMATT pour son mix, sa patience et ses conseils
=> soundcloud.com/akousmatt-ppgc-6tem

à SHARP MASTERING pour le master
=> sharp.mastering.34@gmail.com

à MERLINCESTE pour la pochette et parce que c'est cher un bon pelo

à SAMSARA pour une bonne partie du refrain du dernier ranch ;)

et aux membres de LA MANITA, notamment SUE, KEMAR, LINCO et DILON pour leur écoute et leurs retours, et plus particulièrement à l'ANCIEN, mon acolyte des derniers concerts, présent sur les pistes 1&13 !

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La Manita Auvergne-Rhône-Alpes, France

"Après des nuits d’ivresse à cracher Anfalsh aux oreilles des potes..."

La Manita, c'est un collectif à géométrie variable réunissant des rappeurs et rappeuses originaires de Rhône-Alpes

Mais non, panique pas, ici c’est juste La Manita !
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