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01. D'abord
04:37
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D’abord mon pera j’te l’impose pas / mais si t’en as d’jà assez
Serre les dents dis-toi qu’c’est qu’un mauvais moment à passer
Une promenade de santé,
Vu c’que vivent ceux pour qui liberté rime avec promenade à la Santé
Une pensée pour tous les prisonniers détruits harassés
Dont la vie se termine suspendue au bout d’un lacet
Pour la révolte qu’on cherche a dompter ou cacher,
Donc dans l’rap comme à l'HP, on s’méfie des cachets
Agacé, d’être mis dans une case comme un fichier classé,
J’constate que les lieux communs qui restent au rap harnachés,
Comme sans doute l’existence au fond d’une cellule matelassée
Sont des peines, longues à tirer comme une garot mal tassée
Mais on s’en bat la vulve, on n’a rien à prouver
Et nos thèmes, c’est bien l’système qui les a généré
Malgré ses efforts désespérés de nous faire avorter
Au forceps s’extrait notre art dégénéré
Dès la maternité, regards désapprobateurs
Les grands orateurs se pressent à la porte de la mère encore alitée
Déplorants sous la croix, l’absence du fécondateur
Et la tare que constitue la monoparentalité
La mère, amère, de légèreté, est accusée à tort
Qu’elle ait fait ce choix ne leur viendrait sûrement pas à l’idée
Fière elle, a le mérite de ne pas trop prendre à cœur
Les sermons des prédicateurs pour gagner l’immortalité
Pourriez-vous, prêcheurs de moralité convaincus
Remballer vos affaires de pudeur chaste et de vertu
Avertis vous l’êtes, puisqu’à vous faire taire on s’évertue
En clair mêlez-vous d’votre cul, bande de tordus
Mais non, les mêmes poncifs, raisonnements poussifs
Propos nocifs tenus par les mêmes figures satisfaites
De contraindre les filles-mères à demeurer discrète
Dans la France d’hier, comme en 2017
Malgré l’drapeau des bonnes intentions que ces bâtards aiment hisser
J’vois aussi peu d’femmes dans l’hémicycle qu’au M.I.C.
Merde, même chez moi parfois en scred le machisme est assis
Comme au Sénat ou dans un clip sexiste à N.Y.C.
Dont attentif notre art blague pas
Costard survêt ou parka, sa lame chatouille les couilles du patriarcat
Dégénéré mais libre, d’avoir deux mamans ou trois papas
S’il trouve son équilibre, sur la barricada
Notre art dégénéré, conçu pour vous déranger,
C’est Sans Gênes et Beufa qui viennent encore représenter
Vous traiter de bâtards, désolé, ça nous démangeait
Sourires édentés, deux-trois canettes éventrées
Ballade nocturne dans la Cité comme des corps étranges
C’est ta morale de faf qui constitue le vrai danger
Juge, flic ou maton, personne exempté
Pour venger, toutes les incarcérations, dont tu t’es vanté
Ici c'est pas l'Amérique
Mais j'vois qu'on progresse
L'écart se creuse entre les riches et ceux dans la dèche
Un manque de fric endémique, allume la mèche
Ton pote a pété les plombs, et s'est fait ress'
Y a rien d'féérique, dans les chroniques des wesh-wesh,
Qui est-ce qu'on agresse lors d'un contrôle au faciès ?
De façon systèmique, l'ambiance est électrique
Comme negros et négresses, dans la tess' face aux CRS
Déjà novembre, des trombes d'eau les feuilles qui tombent
Content d'être sous des draps le soir, quand dehors le tonnerre gronde
Sous le ciel du périph' les clodos vivent dans des tentes "2 secondes"
Qui en décembre, risquent de se changer en tombe
Les familles ont raqué pour la rentrée scolaire
Et comme arrive l'hiver, facture, chauffage, nouvelles galères
Crois pas qu'les gens acceptent leur sort, même si ça en a l'air
Tu risquerais de t'entendre dire, d'aller niquer ta mère
En même temps merde, extinction d'la classe pour soi
Alors qu'en soi la masse qui s'unit fracasse comme les supporters lensois
Retour d'la balançoire, on parle plus de grand soir
Mais d'préserver le peu acquis par les grands frères et les grandes sœurs
Oublie l'ascenseur social, le souci c'est qu'y en ait qui squattent au sommet du gratte-ciel et d'autres dans les sous-sol
Société d'spectacle, qui matraque, que pour être respectable, faut être capable de se sortir de la merde tout seul
Et même dans l'rap, plein de textes creux, qui courent après le flow, se noient dans l'flow, n'ont rien à dire de sérieux
J'te parle même pas de ceux, qui prennent leurs bras pour des bouées gonflables, et qu'les majors traitent comme des poupées gonflables
Ça y est j'ai d'jà la mort qu'ils m'aient fait perdre une rime
J'rappe pour les soces, et ce d'où qu'ils viennent
Rap de Lyon, j'reste du côté de ceux qui triment
Donc j'en place une pour tous les anonymes morts dans les mines du Pas-de-Calais à Saint-Étienne
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2. |
02. Egotrip
04:02
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Quand j’arrive sur le beat, loin d’être de-spee B.E.U.F.A.
Reste tranquille, à l’ancienne comme la coupe UEFA
J’efface les blazes indélébiles, des Mcs débiles, dégage les phases inamovibles de leur rap nul et fade
Tu t’égares, si tu sous-estimes la Manita, les wacks vaniteux, qu’ont testé sont désormais des va nu-pieds
Pas d’calumet, on s’calmera quand Marion Maréchal chialera au chevet de papy en salle de réa
Des ministres éloignés de la sère-mi font des milliards de conneries, comme cette grosse conne de Myriam El-khomri
De nous faire bosser gratuit ils en parlent haut et fort, alors que leur héritage les fait palper sans effort
Sale bourgeois on va, briser ton rêve éveillé, soutirer, le pactole que t’as planqué sous l’oreiller
Tu peux louvoyer nous vovoyer supplier tenter d’nous soudoyer, la Manita refuse de monnayer
[Refrain]
Mais non, paniques pas, ici c’est juste la Manita
5 calamités agitées dans ton habitat
Un détour par Lidl, des cannettes et ça fout l’zbeul, comme Attila
Avec le regard de Dalida (x2)
Autant les phases de Flynt exhalent la gandja
Les nôtres ont toujours quelques grammes, ça s’arrange pas
Ce n’est pas, que l’on soit trop timide, que l’on pompe O.D.B.
Car la piave n’aide pas à maintenir un haut débit
Pour avoir ce flow terrible qui rend les MCs colériques
On bénéficie simplement d’enseignements ésotériques
Après notre passage sur scène la fausse est bordélique
Et les récits de notre concert ont un penchant homérique
Réussite au mérite ? non, simple talent mec
Cinq ou six pelos au-dessus du lot même sans talonnette
Malhonnêtes avec les putains d’détenteurs de Rolex occis à la baïonnette à l’arrière d’la camionnette
Plus vieux que Janis, Jim et Jimi n’l’ont jamais été
Lors de ce premier concert d’hiver, big up au BCT
Débranche ton sonotone ce soir j’fête mes 28 printemps
Et on met l’feu t’entends ? à une cadence éreintante
[Refrain]
Lendemain alité, ça dégueule moralité pour allumer l’feu,
N’est pas Johnny Hallyday qui veut
Je rassemble, le puzzle de mon veau-cer, chabe les grosses cernes, mieux vaut s’taire quand t’as c’te gueule de faussaire
Paraît qu’j’ai des faux airs, de Dieudo
Mais j’emmerde ceux, lui compris, qui se métamorphosèrent
Même s’il est censuré et qu’Israël a une politique répugnante,
J’vais pas cautionner les bâtards qu’il fréquente
En plus il m’fait même plus marrer, lâche les feujs mec, bref
Ce débat m’saoûle et prend les veuchs direct
Depuis 2013, j’ai du enquiller 2000 "16"
Au lieu d’les coucher sur papier c’qui fait qu’dans l’rap, j’suis à demi-vierge
Des nuits d’ivresse, à cracher Anfalsh,
Aux oreilles des srabs, jusqu’à c’qu’ils s’fachent, t’as capté,
J’trippe sur l’ego, mais ptit, comme un Lego face aux Playmobil
Parfois émotif, ne plus gâcher mon seul leitmotiv
[Refrain]
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3. |
03. 3ème mi-temps
03:12
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J'ai grandi à la mer, bercé par le chant des tisserands
Dans un pays dirigé par Bongo... et Mitterand
Avec des grossistes libanais en guise de commerçants
Clinique des Cinq Palmiers, attention chaud devant
Quartier Louis derrière la prison, je fais mes premiers pas
Qui est enfermé dans les geôles ? Mystère, p'tetre des potes à ma mère
Journalistes au Bucheron, qui plus tard accepteront des postes haut placé dans les ministères
Pas d'guerre au Gabon t'as vu, on sait faire taire les opposants
en cooptant, et s'il faut l'appui des militaires français
ben ils sont juste là, 6ème BIMA, escadron prêt à protéger
l'tonton et la tata Sylvia
Mais pour l'instant j'm'en bat, j'gambade
saute sur les billes de bois échouées sur le sable du bord de mer
Avec mes potes on balance des badames
et le soir ma mère achète des bedoums et des beignets banane
Quand tu entends n'dombolo vas-y bouge ton bodge
Cherches pas à t'cacher y a pas d'scène et donc pas d'loge
Montre bien les pas de danse qui vont rendre fou le colon
Qui s'est perdu loin d'chez lui, du Gabon au Cambodge
Moi j'bouge mon bodge dans une danse folle autour des flammes
Entre iboga et bwiti
Dans le temple les adultes entrent en transe
Les braises crépitent et les notes de la harpe m'aspirent dans cette ambiance synchrétique
Le bwiti a intégré la vierge Marie et les mixtures contiennent de la bière dans les cérémonies
Culture des Blancs avalée, digérée, jusqu'au drapeau sur le fronton d'l'école
Vert-Jaune-Bleu-Blanc-Rouge, tout un symbole
[Refrain]
France-Gabon, une mi-temps dans chaque camp
3ème mi-temps avec les srabs, du rhum et du vin blanc
Verses-en un peu sur la terre pour les anciens
et les absents, la bande-passante, t'inquiète on rappe sans
J’te parle d’une époque où Lou Bega, Manau et Britney cartonnaient
Moi l’Gabonais débarqué en Guyane j’avançais Vans aux pieds
Persuadé que je déchirais avec une balle,
J’imaginais mon poster dans le Onze mondial auquel je voulais m’abonner
Quand ma MegaDrive pour la 64 j’abandonnai un gars d’ma classe m’interpella me disant « t’as qu’à m’la donner »
à présent quand dans les brocantes t’en dégotes une c’est pas donné
Je me rends compte que par mon pote je me fis carotter
Niveau drague c’est un euphémisme de dire que l’on tâtonnait
Aux râteaux, on était d’ailleurs tous plus ou moins abonnés
A la vantardise phallocrate, certains s’adonnaient complexant les autres persuadés d’être dotés d’un membre atrophié
Sale époque, certains en France se faisaient ratonner
Souvent les mêmes qui doivent plus que les autres charbonner
Rien n’a vraiment changé, et l’on voit l’histoire radoter
Les tafs de merde, à ton avis qui y est abonné
Mémoire opaque, j’étais dans l’parc avec mes canettes
En pactisant avec un mec pas net, qui chantait 2Pac
C’était calé, jusqu’à ce que la starlette pète un câble
N’aimant pas que je lui demande de ne pas tiser tout l’pack
Les choses se sont vite attisées, vu qu’y avait plus rien à tiser
L’ambiance aseptisée s’est quelque peu électrisée
Méprisant les dix centimètres de plus qu’il avait
J’ai pris sa pépite en pleine tête, du parc, j’étais la risée
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4. |
04. Retour en Ardèche
05:27
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J'ai réussi à pas finir ivre mort lors d'une sortie à Lyon
En c'moment c'est rare comme voir mon pote prêter son violon
J'suis levé tôt pour regagner mon bled ardèchois
En train vu qu'j'ai la chance d'avoir des réductions de premier choix...
Dans ce train / j'espérais me caler à la bien
Mais la plupart des places sont occupées par des sacs à main
Comme Georges / je rêve d'une hécatombe mais j'ai pas l'TIME...
...de déclencher de fausses alertes à la BOMBE
Un cheminot passager veut me céder sa place
Je décline, il est plus âgé mais a bien plus de classe
Que les contrôleurs, que Christian Lacroix a habillés
Désormais ce sont des mannequins qui compostent ton billet
...si j'votais / ce serait pas pour faire barrage à une vieille merde, mais pour qu'on garde la carte Illico Solidaire
Malgré mes études de SciencePo, j'sais plus quoi penser
Si ce n'est qu'depuis les attentats, j'me sens pas plus français
[Refrain]
J’ai troqué la crasse de mon ter-ter contre
Le calme et la qualité de l’air frère
Je l’ai cherché ok, mais reste interloquet,
Y a pas d’rade près d’chez moi, pas d’troquet
Ici, ils connaissent tous la caissière
Les mêmes fesses, les mêmes faces, au concert hier
Comme partout des gens ouverts, d’autres (qui pensent) à l’étroit
Ni une, ni deux frère, la bise ici c’est trois
Arrivé en gare, y a pas d'bus et j'ai pas ma caisse, comme les gens sans le ous, je bouge en levant le pouce
Ici c'est top, t'attends pas des plombes en stop, comme Szut Tintin et Haddock en radeau dans Coke en Stock
La hippie mystique qui me prend me parle des Azteque aux States, de Vlad qui domine de Moscou à Vladivostok,
des stupides stups caustiques qui cherchent les sticks qu'elle stocke stoïque en scred au fond de ses sockets
de troc, de l'argus de sa caisse, et de ses phares récupérés grâce à son couz' qui bosse à la casse,
de ses beujs trop kess, son vernis qui s'efface, de ses fesses qui s'affaissent depuis son dernier gosse,
Des artistes Hamiches à l'affiche me vend la mèche, vue leur bebar les ZZ top sont salafistes c'est ça l'Ardèche et ses cassos
sur ces salamaleks on arrive et comme elle esquisse un geste j'esquive son kiss et je me casse
(attends, attends, c’est plutôt « elle esquive ton kiss et elle se casse » !! ; ouais tricard, c’est bon j’avoue)
[Refrain]
Notre maison a un grand jardin, mes colocs font un beau potager
Confondant concombres et courgettes, je suis un naufragé
Pourtant j’essaie d’m’y mettre, j’ai un contrat très honnête
Chez le baron du coin, j’ai rien signé, paraît qu’il est correct
Des vignes, nous domine son château d’où peut-être il décortique
tous nos faits et gestes derrière ses nombreuses fenêtres panoptiques
Mais impassibles, on fait des grandes pauses tous les dix mètres
En même temps on n’est pas payé à l’applaudimètre
D’temps en temps, le patron vient nous voir dans son 4x4
Très sympa, il nous encourage mais j’crois qu’il capte pas
Que si nos collègues maghrébins de quarante berges sont ponctuels
C’est pas parce qu’il kiffent se casser l’dos pour deux scheckels
Relevage, épamprage, on fait plein de trucs en « age »
Et à 9h du mat’, sans déc, j’suis déjà en nage
C’est cool un mois, après ça saoule, d’être saisonnier Ardéchois
Donc respect à ceux qui n’font qu’ça et n’ont pas le choix
[Refrain]
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5. |
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J'ai passé janvier au chaud, est-ce une simple coïncidence
Quand l'hiver n'est pas là, c'est sûr, c'est que les pourris dansent
La bande au Président, fait ses vocalises :
Paraît qu'c'est la Chine nous enfume, cette Chine où l'on délocalise
Ok ok, ceci n'est pas un cours d'économie
Mais la El-Khomri, quand même, elle fait bien golerie
Combattre le chômage avec des heures sup'ercherie
Tous perdants sauf le patron de la superloterie
PS, Medef, même combat, demande à ton tronpa
Si tu doutais encore voici une loi qui ne trompe pas
J'les prendrais bien pour les faire brûler tous en tas
Gattaz, Parisot, et celui d'hier qu'était ron-ba
Montons des caisses de solidarité
Où le pez versé reviendrait aux grévistes des secteurs clés
Raffineries, éboueurs, et transporteurs routiers
Pourront-ils se passer d'un peuple banqueroutier ?
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6. |
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Ce soir par un coup du sort, j'ai rencard avec cette foutue mort
Alors franchement j't'avoue qu'j'me fous du score
J'me pointerai décontract', comme d'hab', mais j'aurai l'trac,
Le bide en vrac, scrotum au bout du zob
Travailleur je trime encore à l'heure où tu sors
Surveillant les voitures de bourges aux chemises cousues d'or
Mon seul regret sera de n'avoir jamais quitté le port de Galway
J'envie ces baroudeurs qui ont parcouru le globe
Je n'suis qu'un chien qui n'a jamais été foutu d'mordre
Mais comme j'ai la rage on m'laisse agoniser au bout d'une corde
Et c'est ce soir que la faucheuse m'embarque, c'est l'grand départ
Avec elle j'entame enfin ma route du rhum
Ne versez pas vos larmes dans l'eau du port
Et si mon départ vous désempare
Dites-vous qu'ma vie n'a été qu'une grosse merde mais en pire
Et qu'désormais loin d'reposer en paix j'opère sur les routes de la mort
Et dans ses ports
Sur la chaussée trempée, on dirait qu'il dort,
un clébard renifle ses grôles, et hurle à la mort, Sombre décor...
...où seule la lumière des réverbères absorbe
telle un buvard l'instantané d'une âme qui s'évapore
Au bar les buveurs bavent,
Parlent de cette bavure, transformée en bévue, par une presse peu bavarde
Quitte à payer l'ardoise, on va braver les brèves de comptoir avec mon pote autour d'une bière bavaroise
Jouter verbalement face au bréviaire de la haine,
Lutter calmement contre une connerie abrasive
Le ton monte, sur le zinc, chacun envoie ses missives
Mais personne ne s'écoute, c'est même pas la peine
Handek, ça rend nerveux quand un merdeux, s'fait repasser par les decks, d'entendre dire qu'y a pas de fumée sans feu
Par ces fils de... affaissés sur le sofa assoiffés d'émissions qui font se soupçonner les prolétaires entre eux
Économie d'échelle, qui permet pour une somme modique
À chacun et chacune, d'obtenir un tube cathodique
Diffusant sans relâche, cette injonction psalmodique
De s'armer de patience, dans les urnes, et non d'un brolique
Rire sardonique, quand l'absurde accouche d'une justice anomique, où les unités pare-balles t'interpellent pour un r'gard oblique, tandis que pour un mea culpaaa... tardif, les gros fraudeurs s'en sortent toujours face au fisc...
...Et bizarrement, moi j'me sens plus en sécurité dans un squat glauque plein d'Rroms, que dans un quartier huppé quand le flic rôde
en cavale, tu peux compter sur tes guiboles mais si tu t'fais choper compte pas esquiver la torgnole, en lachant dix balles
...plane ap t'es pas au bled, et pour s'prendre une balle/pas b'soin de s'appeler Khaled Kelkal/on t' laissera gisant tel quel
j'te donne pêle-mêle, en roulant ma Pall Mall, le putain.. d'scénario.. d'une arrestation qui s'passe mal
À quoi servent les manifs, pacifiques et bien rangées où la discipline mérite un coup d'canif
Questionne Samir alors qu'on arrive sur le périph' nord, où entre les voies rapides ont poussé des bidonvilles où dorment des familles de Rroms, nouveaux parias d'la société qui voient scintiller au loin les lumières de la Cité, pleine de rupins festoyant autour d'un banquet sans s'méfier d'la lame du cran d'arrêt, qui sommeille
dans la poche de cette hôtesse d'accueil intérimaire, contrainte d'encaisser mains au cul et réflexions vulgaires depuis l'début d'la matinée / Y a plus rien à tiser, on prend direction Saxe, arrivé, une bourge se fait tirer son sac, dans la confusion consécutive, une volaiie municipale s’mange une grande mandale, nous on kiffe ce spectacle bref, on va chercher notre piave, chez c’voleur d’tunard et on s’la tchave…
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7. |
La Manita Auvergne-Rhône-Alpes, France
"Après des nuits d’ivresse à cracher Anfalsh aux oreilles des potes..."
La Manita, c'est
un collectif à géométrie variable réunissant des rappeurs et rappeuses originaires de Rhône-Alpes
Mais non, panique pas, ici c’est juste La Manita !
... more
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